Johannesburg, 08/04/2023 -(MAP)- Le gouvernement sud-africain a décidé de retirer une nouvelle réglementation visant à élargir le nombre d’espèces sauvages protégées par des lois strictes contre la chasse, a annoncé le ministère des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement.
Dans un avis publié dans le bulletin officiel du gouvernement, le département de tutelle a souligné qu’après avoir examiné diverses questions soulevées par certaines associations de chasseurs professionnels, le ministère a décidé d’abandonner la mise en œuvre de la nouvelle législature révisée.
La Wildlife Ranching South Africa et l’Association des chasseurs professionnels d’Afrique du Sud (PHASA) avaient contesté légalement la pertinence de la nouvelle loi, qui devait entrer en vigueur depuis début avril.
« Nous n’avions aucune idée des fondements sur lesquelles le ministère s’est appuyé pour établir cette nouvelle réglementation », a déclaré dans un communiqué le directeur général de la PHASA, Dries van Coller.
Il a précisé que les professionnels se demandent encore quelles sont les raisons qui ont motivé les autorités à inclure certaines espèces de gibier très abondantes, comme le Damalisque à front blanc (Blesbok), sur la liste d’espèces protégées.
Par ailleurs, le département a annoncé avoir également interrompu la mise en œuvre de nouvelles réglementations relatives à la propriété des éléphants, à la chasse aux léopards et au commerce des cornes de rhinocéros.
À cet égard, des experts de la faune et des ONG de protection de l’environnement ont exprimé leur profonde préoccupation vis-à-vis du manque d’engagement du gouvernement pour applique les réglementations de protection de la biodiversité dans le pays.
L’Afrique du Sud, qui abrite près de 80 % des rhinocéros restants dans le monde et compte une grande population d’éléphants, de lions et de léopards, est frappée de plein fouet par les réseaux de braconnages qui continuent de décimer sa faune sauvage.
Ce pays d’Afrique australe est également réputé pour son industrie de la chasse qui attire des chasseurs professionnels du monde entier et génère près de 300 millions de dollars par an, selon une étude de l’Université sud-africaine du Nord-Ouest.