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Burkina/Putsch manqué : «un procès à caractère pédagogique » selon le Lieutenant Abdoul Kadri Dianda


  13 Septembre      31        Travaux publics (444),

   

Ouagadougou, 12 Septembre 2018 (AIB)- Le Lieutenant Abdoul Kadri Dianda a déclaré mercredi à la barre du Tribunal militaire, que le procès en cours «à un caractère pédagogique», car dans l’armée burkinabè, il y avait des sous-officiers qui n’avaient aucun respect pour les officiers.

Selon le Lieutenant Abdoul Kadri Dianda, l’armée burkinabè a connu plusieurs crises depuis la chute du président Blaise Compaoré en fin octobre 2014.

Des crises dont la résolution par la hiérarchie militaire auraient permis selon lui, d’éviter le coup d’Etat de septembre 2015.

Son prédécesseur à la barre le Lieutenant Aliou Gislain Honoré Gorgo avait cité un certain nombre de sous-officiers comme des éléments incontrôlés qui n’obéissaient à personne.

Pour le Lieutenant Abdoul Kadri Dianda qui avait ces sous-officiers sous son autorité, ces derniers n’ont pas toujours été ainsi. Ce sont, a-t-il dit, les crises successives non résolues depuis la mise en place du gouvernement de Transition, « qui ont fait que ces sous-officiers se sont révoltés».

Car de son avis, au sein de l’armée burkinabè, un sous-officier pouvait arracher le véhicule d’un officier et circuler avec ça sans souci. Il a dénoncé des soldats qui pouvaient ignorer leurs supérieurs hiérarchiques pour aller rencontrer et prendre des directives avec le premier ministre le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida.

«Il y a eu assez de problèmes. J’aurai aimé que les chefs militaires les résolvent rapidement. On n’en sera pas là en ce moment à faire un procès pour attentat à la sûreté de l’Etat», a-t-il affirmé.

De son avis, la hiérarchie a joué un rôle ambiguë lors du putsch car demandera-t-il, «depuis quand on fait un coup d’Etat et le chef d’État-major vient négocier. Soit il est d’accord, soit il n’est pas d’accord».

Le Lieutenant Abdoul Kadri Dianda est poursuivi pour quatre chefs d’accusations à savoir complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline.

Des charges qui avaient été abandonnées à son encontre mais elles ont été rétablies devant la chambre de contrôle.

Devant le Tribunal militaire de Ouagadougou mercredi, le Lieutenant Abdoul Kadri Dianda se veut formel sur son innocence face aux quatre chefs d’accusations car selon ses dires, il est resté au camp durant toute la durée de la tentative de putsch.

«Je défie tout accusé ici présent de dire que je l’ai instruit pour une mission donnée tout au long de la tentative de putsch», a-t-il déclaré.

Le parquet militaire a reconnu qu’il n’a pas suffisamment d’éléments contre l’accusé sur les différents chefs d’accusations et précisément sur l’incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline car selon lui, « il (l’accusé) n’a incité aucun subordonné».

Mieux, le parquet militaire reconnait comme l’accusé que «le procès à un but pédagogique», car selon son constat, depuis son entame, «des dérives qu’on voyait dans cette armée (armée burkinabè), n’existent plus».

L’avocat de la défense Me Paul Kéré se dit fier de l’armée burkinabè, car selon lui, elle comprend «des officiers qui portent des valeurs républicaines à l’image du Lieutenant Dianda ».

Il est appuyé en cela par deux autres avocats de la défense Me Dieudonné Bonkoungou et Me Badini. Le premier a déclaré que le lieutenant Dianda «a clos le procès avec son récit» et le second a estimé qu’« il ne saurait avoir un autre discours après celui de Dianda» car de son avis, le Lieutenant a «crever l’abcès».

Pour autant, Me Paul Kere et Me Dieudonné Bonkoungou ont posé des inquiétudes sur le déroulement du procès.

Le premier dit s’inquiéter du verdict du Tribunal militaire au vu des observations du parquet militaire qui de son avis, cherche par tous les moyens à confondre les accusés.

Il a donc invité le Tribunal militaire a jugé les accusés en tenant compte de ce que chacun à fait individuellement.

Pour Me Dieudonné Bonkoungou, ce procès est «la justice des gens qu’on n’aime pas ». Une position que ne partage pas l’avocat de la partie civile Me Prosper Farama pour qui, il ne s’agit pas de «procès des gens qu’on n’aime pas mais le procès de comportements qu’on n’aime pas ».

Selon lui, il ne s’agit pas également du procès de l’armée mais celui d’un modèle d’armée où un sous-officier gifle un officier (sans être inquiété), où un officier détourne la solde d’un sous-officier (sans être inquiété), où les soldats ont pour mission de mater les citoyens.

«On arrêtera ce genre de procès, le jour où les officiers supérieurs comprendront qu’ils ne doivent pas manipuler les soldats pour servir leurs intérêts. Que Diendéré et Zida ne s’aiment pas, c’est leur problème mais la république ne doit pas en souffrir à cause de cela » a-t-il affirmé.

Selon l’avocat de l’accusé Me Baziemo, il « sera difficile d’établir la culpabilité » de son client. Aussi, il invite le Tribunal militaire à « tirer les conclusions qui s’imposent » par la libération du Lieutenant Abdoul Kadri Dianda.

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