Kaffrine, 7 janv (APS) – Quelque cinquante inspecteurs des académies de Kaffrine et Kaolack (centre) ont entamé mardi une session de formation sur la protection de l’enfant dans l’espace scolaire, a constaté l’APS.
Cet atelier de formation, dont la durée est de trois jours, est organisé par le projet de Renforcement de l’appui à la protection des enfants dans l’éducation au Sénégal (RAP), en collaboration avec l’inspection d’académie (IA) de Kaffrine.
« Cette rencontre permet de renforcer les capacités des membres du corps de contrôle dans le cadre de la prise en charge des enfants dans le milieu scolaire à travers le projet RAP », a expliqué l’inspecteur d’académie (IA) de Kaffrine, Aboubacry Sadikh Niang.
L’atelier permet également, selon lui, « d’amener les inspecteurs à être familiarisés avec les textes juridiques qui régissent cette dimension protection des enfants et de travailler à se familiariser avec les dispositifs de détection précoce, d’identification des cibles jusqu’à leur prise en charge avec d’autres acteurs extra-écoles ».
« Les inspecteurs sont les facilitateurs et les accompagnateurs des enseignants d’un point de vue pédagogique. Ils sont l’élément central dans la prise en charge de l’école et constituent un maillon fort dans le dispositif d’accompagnement des élèves », a fait valoir M. Niang.
Aboubacry Sadikh Niang a rappelé que le châtiment corporel et certaines violences verbales sont formellement interdits au Sénégal et surtout dans l’espace scolaire.
« L’enseignant doit aujourd’hui travailler à connaître les enfants au fond pour pouvoir les accompagner dans leur cheminement intellectuel », a-t-il précisé.
Selon lui, « l’apprentissage c’est surtout des attitudes dans lesquelles la dimension confiance en soi est un levier important pour permettre aux enseignants de faire éclore le talent qui sommeille chez tous ».
« À travers la stratégie nationale de protection des enfants, le Sénégal s’est inscrit résolument de construire, vers l’horizon 2035, une école sécurisée et de rendre les enseignements et apprentissages dans un cadre qui tient en compte les droits de l’enfant », signale l’IA de Kaffrine.
Depuis son lancement, souligne son coordonnateur Insa Gassama, le projet RAP a fait réduire les châtiments corporels dans l’espace scolaire au Sénégal.
« Nous avons des outils qui sont actuellement disponibles dans les écoles pour permettre de recueillir des informations sur le niveau d’application des règles. Les choses sont en train de changer drastiquement. Le RAP est en train de changer la donne sur le terrain », a-t-il indiqué.
Le projet de renforcement de l’appui à la protection des enfants dans l’éducation au Sénégal (RAP) a été lancé en novembre 2018 à Kaffrine par le ministre de l’éducation nationale d’alors, Serigne Mbaye Thiam.
Il vise à renforcer la protection des enfants dans le système éducatif et ambitionne de toucher 760 mille bénéficiaires âgés de 3 à 18 ans dans les régions de Matam, Sédhiou, Kaolack, Kaffrine, Kolda, Kédougou, Tambacounda et Ziguinchor.
Le projet est financé à hauteur de 10,5 millions de dollars canadiens, soit environ 4, 6 milliards de francs CFA.