Gagnoa, 26 juin 2020 (AIP)- Les promoteurs d’écoles, la communauté musulmane et l’administration de l’éducation nationale et les ministères techniques de Gagnoa ont approuvé jeudi, au cours d’un atelier de partage d’information et de communication, la stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel.
« Ne lions pas l’Islam à l’Arabe qui est une langue », a déclaré, d’emblée, le coordonnateur national du programme éducation Côte d’Ivoire de l’Unicef, Guédé Biagné Joseph.
L’objectif est que, a-t-il affirmé, tout enfant doit pouvoir aller dans une école proche de son domicile.
Il a donc plaidé pour une situation intermédiaire, afin que les enfants puissent être à l’aise quand ils sont dans l’environnement d’apprentissage.
« Tout ce monde doit concourir à l’intégration des enfants », a insisté M. Guédé Biagné qui a dit être venu partager la stratégie avec tous les partenaires de l’école et s’assurer que leurs propositions des consultations antérieures se retrouvent bel et bien dans la stratégie retenue avec les réponses appropriées.
« Tous ont dit que c’est ce qu’ils avaient recommandé que l’on retrouve dans la stratégie et tous ont déclaré être partie prenante », a-t-il ajouté, relevant que si sa délégation et lui étaient restés à Abidjan, pour écrire une stratégie, ils n’auraient surement pas eu cette adhésion de la base.
La politique de scolarisation obligatoire adoptée par la Côte d’Ivoire en 2015, institue que chaque enfant doit avoir accès à l’éducation formelle.
Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a donc donné toutes les stratégies, afin que ces enfants soient intégrés, a-t-il dit.
Il n’y a pas que les enfants des structures islamiques qui sont concernées, a fait observer le coordonnateur national, rappelant qu’il y a aussi les enfants vivant avec le handicap.
Une soixantaine d’écoles islamiques ont été répertoriées dans le Goh. « Mais, nous savons qu’il y en a deux fois plus et qu’avec la confiance, ils sortiront de la clandestinité », a fait savoir M. Guédé, ajoutant que 2 500 écoles de ce type ont été répertoriées au niveau national, pour environ 500 000 enfants à intégrer dans le système éducatif formel.
(AIP)
