Rabat, 27/10/2018 (MAP) – Au Kenya, plus de 40% des élèves qui ont achevé la quatrième année du primaire n’atteignent pas le niveau minimum d’alphabétisation en lecture et en écriture, selon un rapport de la Banque mondiale relayé samedi par la presse kényane.
La banque mondiale attribue ce problème d’analphabétisme chez les élèves de ce niveau à la piètre qualité de l’éducation.
Le rapport de 151 pages regroupe le Kenya, le Ghana et la Bolivie parmi les pays dont les élèves ayant fini le primaire ont un score inférieur au niveau d’alphabétisation de base.
Pour la Banque Mondiale, les investissements importants dans la construction d’écoles – motivés par des considérations politiques au détriment d’une éducation de qualité et de professeurs compétents – sont l’un des facteurs qui ont poussé les élèves des trois pays à atteindre un score inférieur du seuil d’alphabétisation.
« Les gouvernements préfèrent dépenser davantage pour les aspects politiquement visibles du capital humain, tels que la construction d’écoles et d’hôpitaux. Les politiciens en campagne promettent souvent de nouvelles écoles ou de nouveaux hôpitaux, mais ils discutent rarement des niveaux d’apprentissage réels ou des taux de retard de croissance « , lit-on dans le rapport.
Plus de 2,1 milliards de personnes dans le monde âgées de 15 à 64 ans ont de faibles compétences en lecture et en écriture et 61% d’entre elles se trouvent en Afrique subsaharienne, indique le rapport.