Le coordonnateur des écoles conventionnées catholiques, l’abbé Noël Ntungu a mis en garde les chefs d’établissements scolaires qui continuent à percevoir des frais de motivation des enseignants auprès des parents d’élèves, au cours de la conférence de presse qu’il a animée lundi, en compagnie du secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’abbé Donatien Nshole Babula.
Soutenant la décision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi exigeant la gratuité de l’enseignement de base, l’abbé Noël Ntungu a rassuré que l’Eglise Catholique s’est déjà appropriée cette gratuité.
Pour lui, cette question engage tout le monde et a besoin de la pierre de chacune des parties prenantes pour qu’elle soit efficacement bâtie.
«La gratuité de l’enseignement est irréversible pour nous, comme l’a dit le secrétaire général de la CENCO. Mais nous ne devons pas oublier qu’elle est conditionné aussi la prise en compte de la notion de justice sociale à tous les niveaux», a-t-il déclaré, soulignant que l’Eglise catholique ne retournera jamais à la contribution des parents.
La contribution des parents, estime le coordonnateur des écoles conventionnées catholiques, a détruit, détérioré et dégradé la formation et la qualité de l’enseignement. Raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, l’Eglise Catholique a beaucoup d’intérêts que toutes ses écoles s’inscrivent dans la logique de la gratuité de l’enseignement.
«Des marches ou des grèves qui peuvent être décrétées par les enseignants de part et d’autres ne signifie pas que l’Eglise est contre la gratuité», a-t-il insisté.
Le secrétaire général de la CENCO a pour sa part confié que l’option de l’Eglise pour le moment est de s’attaquer à la cause. Mais, l’idéal serait, selon lui, que l’Etat donne à chacun ce qui est satisfaisant sans encourager le mal.
«Concernant la qualité de l’éducation, nous disons que son bilan exige une étude approfondie, mais ce qui est vrai est qu’elle a baissé», a déploré l’abbé Donatien Nshole.