Porto–Novo, 10 Fév. 2020 (ABP) – En visite vendredi au Centre d’accueil et d’éducation inclusive des sourds (CAEIS) de Louho à Porto-Novo, la ministre des affaires sociales et de la micro finance, Véronique TognifodéMèwanou, a appelé les acteurs du monde du handicap et ceux du système éducatif du Bénin à renforcer leurs liens de coopération, pour mieux gérer la question de l’éducation des enfants handicapés.
Selon la ministre, le Bénin a fait l’option de l’éducation inclusive consistant à inscrire l’enfant handicapé, dans son milieu de vie et dans les centres d’éducation ordinaire, en lui garantissant les mesures d’accompagnement nécessaires. Dans ces conditions précise-t-elle, les apprenants handicapés grandissent ensemble avec ceux non handicapés, qui s’adaptent à leur situation, favorisant ainsi, une plus grande intégration sociale.
Elle a également encouragé les acteurs du monde du handicap et ceux du système éducatif béninois, à renforcer leur lien de coopération afin de mieux gérer la question de l’éducation des enfants handicapés qui, reste une préoccupation majeure pour le gouvernement, au regard des statistiques peu reluisantes caractérisant ce volet de l’éducation, lié à la protection de l’enfant.
Les statistiques avancées montrent que 28,4 pour cent des personnes handicapées âgées de 06 ans et plus, sont scolarisées ou alphabétisées, avec un taux d’analphabétisme élevé chez les déficients intellectuels, 99,2% et les handicapés auditifs, 99,7%. Ce qui explique le faible niveau d’instruction au Bénin, chez cette catégorie de personnes, a-t-on justifié.
Une situation due à la discrimination à l’égard des enfants handicapés à partir de la cellule familiale.
Le centre d’accueil et d’éducation inclusive des sourds (CAEIS) de Louho, renseigne-t-on, est un centre disposant de six différents ateliers de formation, et qui offre un cycle scolaire complet à ses apprenants de la Maternelle jusqu’en Terminale. Il compte actuellement 515 élèves dont 235 déficients auditifs.