Dakar, 24 juin (APS) – Le Sénégal a accompli des
‘’progrès notables’’ en termes d’accès à une éducation de qualité pour
tous, par l’allocation au secteur de l’éducation de ressources
importantes, a relevé le président sortant du Conseil d’administration
de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de
l’éducation publique (COSYDEP), Moussa Mbaye.
’’Sur le plan des performances, notre pays a accompli des progrès
notables en termes d’accès et d’importantes ressources sont allouées
au secteur. En 2017, 22% du budget national étaient destinés à
l’éducation et pas moins de 6% du PIB depuis 2008. Aucun pays en
Afrique de l’Ouest ne dépense plus sur l’éducation’’, a déclaré M.
Mbaye.
Il s’exprimait au démarrage des travaux de la quatrième assemblée
générale ordinaire de la COSYDEP, ouverte lundi, à Saly-Portudal
(Mbour, ouest), sur le thème : ‘’Bâtir un partenariat efficace et
responsable pour la réalisation de l’axe 4 de l’Objectif de
développement durable (ODD4) au Sénégal : la COSYDEP s’engage’’.
Toutefois, souligne-t-il, malgré les progrès réalisés au fil des
années, le système éducatif sénégalais reste confronté à des défis
importants.
Ils sont liés, entre autres, à l’inclusion, dans un contexte de
croissance démographique encore relativement élevée (3%), avec de
nombreux enfants exclus du système éducatif, notamment 1,5 millions
d’enfants, selon de récentes études de la COSYDEP et de l’Agence des
Etats-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID).
Le système éducatif sénégalais est aussi confronté au défi du
relèvement de la faible qualité de l’éducation traduite aussi bien par
les résultats d’apprentissage insuffisants que par l’inefficacité
interne du système.
L’étude note également la nécessité d’un repositionnement d’une offre
d’éducation et de formation inadaptée à la demande, une inadaptation
reflétée aussi bien par le manque de pertinence et d’efficacité
externe que par la forte prédominance des séries littéraires sur les
filières scientifiques et techniques.
De même, le président sortant de la COSYDEP a relevé, parmi les
contraintes, la mise en œuvre de politiques transformationnelles, de
réformes et d’innovations difficiles mais nécessaires pour atteindre,
d’ici à 2030, les cibles de l’ODD4 et la mobilisation de financements
à la hauteur des nouvelles ambitions.
’’Dans un tel contexte, la responsabilité centrale de l’Etat, avec
tous ses démembrements et partenaires, est engagée mais aussi celles
des organisations sociales. Aussi, la conduite du changement combinant
l’impulsion forte d’une gouvernance centrale portée par la base qui
exige la participation active et pleine des collectivités
territoriales et des communautés est-elle nécessaire’’, a-t-il
indiqué.
ADE/MD/OID