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LUTTE CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES : LE CIAF-TOGO A ORGANISE UNE RENCONTRE SUR CETTE PRATIQUE


  7 Février      23        Society (33450),

   

Lomé, 7 fév. (ATOP) – Une conférence-débat sur les Mutilations génitales féminines (MGF) a été initiée le mercredi 6 février à Lomé par le Comité Inter-Africainsur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des Femmes et des enfants (CIAF)-Togo.

La rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée internationale tolérance zéro aux MGF célébrée chaque 6 février et est placée cette année sous le thème « Traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines en 2030 ».
Les assises ont permis d’informer la population togolaise de l’existence de la loi N°98-016/portant interdiction des mutilations génitales féminines au Togo. La finalité de cette activité est d’amener les participants à s’approprier cette loi en vue de son application dans leurs localités respectives.
Le thème a été développé par Dr Kombaté Alex suivi de la lecture d’un message de l’ambassadrice de bonne volonté du CIAF, Mme SikaKaboré. Selon Dr Kombaté, dans plusieurs pays, des lois ont été promulguées pour combattre certaines pratiques traditionnelles préjudiciables dont l’application reste généralement lettre morte. Ces lois, a-t-il dit, interdisent les mutilations génitales féminines dans des pays tels que le Burkina Faso, le Benin, le Tchad, l’Ethiopie, l’Erythrée, l’Egypte et le Togo, conformément aux instruments des droits humains ratifiés par les gouvernements.
L’orateur a indiqué qu’une étude sur les MFG a été réalisée en 2008 au Togo par le ministère en charge de la Femme avec l’appui de l’UNICEF et l’UNFPA. Il ressort de cette étude que ces pratiques existent plus dans les régions Centrale (56%), de la Kara (8,5%) et des Savanes (12%). Cela concerne les ethnies Cotocoli/Tem (25,6%), Tchamba (25,5%), Yanga (25%), Peuls (21,2) et Mossi (18,8%). Ces taux ont poussé l’intervenant à faire des doléances relatives à la création d’un centre pour la prise en charge des femmes victimes des MGF, la formation du personnel soignant et l’assistance des victimes dans la réparation des séquelles des MGF. Pour la société civile, le docteur a préconisé d’intensifier la sensibilisation sur les méfaits des MGF et la dénonciation de ces pratiques traditionnelles néfastes.
Le message de l’ambassadrice Kaboré invite les membres du CIAF à traduire les décisions politiques en actions concrètes en intensifiant la sensibilisation, en impliquant toutes les couches socioprofessionnelles et en allant vers les exciseuses et les excisées.
Pour la présidente de CIAF-Togo, Mme AssibiNapoe, le thème de cette année est une invite à tous les acteurs à apporter leurs contributions dans la réalisation des Objectifs de développement durable particulièrement ODD 3, 4, 5 et 16. Elle a mentionné que les conséquences des mutilations génitales féminines sont si néfastes qu’elles constituent un obstacle à l’atteinte des ODD. Mme Napoe a fait savoir qu’en dépit des multiples initiatives entreprises pour son éradication, la pratique persiste et augmente le lot des femmes et de filles traumatisées, mutilées voire décédées.
Elle a souligné que le CIAF-Togo a apporté sa contribution en mettant la loi N°98-016 portant interdiction des MGF au Togo à la portée des citoyens togolais dans différentes langues d’alphabétisation : Ewé, Kabyè et Tem.
Le CIAF a été créé en 1984, à l’issue d’un séminaire international sur les Mutilations génitales féminines (MGF) à Dakar au Sénégal. Il a pour mission de lutter contre les pratiques traditionnelles néfastes. Son siège se trouve à Addis-Abéba en Ethiopie et l’organisation possède des antennes dans 26 pays.

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