GNA Obuasi Municipal Assembly inaugurates centre for artisans GNA Stakeholders in the agrifood sector have key role to sustaining food security  GNA Zenith Bank’s 2024 Q1 profit up 41 per cent, boosted by loan, asset and deposit growth GNA Samuel Takyi quits amateur boxing, signs professional deal with Streetwise Management  GNA Esther A. N. Cobbah elected President of Institute of Public Relations Ghana MAP Dallas: Africa 50 Commends Morocco’s Commitment to Africa’s Development GNA Early diagnoses make a difference in autism intervention GNA Government committed to promoting mercury-free gold mining extraction GNA GES Lively Minds Coordinators Conference opens in Tamale GNA UAM Ghana Alumni Network launches speaker series on transformational leadership

PROFESSEUR RAMATOULAYE DIAGNE MBENGUE, UN PROFIL POUR INSPIRER LES PLUS JEUNES


  27 Novembre      10        Innovation (5637),

   

Dakar, 27 nov (APS) – La marraine de la 17e Foire internationale du
livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK), professeur
Ramatoulaye Diagne Mbengue, première femme à diriger une université
publique sénégalaise, tire de plusieurs années de pratique
philosophique des vertus essentielles et des qualités intellectuelles
et morales dont les plus jeunes sont appelés à s’inspirer pour la vie.

Le passage du professeur Diagne Mbengue au lycée Louis-le Grand, en
classes préparatoires aux grandes écoles littéraires françaises, à
l’ombre des Léopold Sédar Senghor – premier président du Sénégal
indépendant – et Aimé Césaire, anciens de ce prestigieux établissement
français suffit, à lui seul à retracer le parcours d’excellence.

S’y ajoute que de 1991 à 1995, Ramatoulaye Diagne Mbengue a eu le
temps de faire ses armes comme professeur de philosophie du lycée
Lamine Guèye, avant d’être promue assistante au département de
philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).

Elle atteint le grade de professeur titulaire 15 ans après, pour
devenir recteur de l’université de Thiès en 2017.

« Elle a eu une carrière universitaire exceptionnelle, ce que nous
confirme son parcours universitaire caractérisée par la régularité de
ses promotions par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement
supérieur en Afrique (CAMES) et au sein de l’Université Cheikh Anta
Diop de Dakar », souligne Alyose Raymond Ndiaye, également philosophe
de formation.

Ramatoulaye Diagne Mbengue, en universitaire accomplie, « poursuit
méthodiquement et patiemment son apprentissage de la gestion des
dossiers administratifs et des hommes. Elle nous donne l’impression
d’être fragile. L’intensité de sa vie intérieure et de sa vie
spirituelle est sa force », dit-il.

Rien de plus normal pour Ramatoulaye Diagne Mbengue, qui a toujours
baigné dans l’univers du livre et de la lecture, dans une fratrie
comptant parmi ses membres éminents le professeur Souleymane Bachir
Diagne, spécialiste réputé de l’histoire des sciences et de la
philosophie islamique, actuellement professeur de français à
l’université Columbia, à New York.

Selon l’ancien directeur général de l’Institut supérieur des arts et
cultures (ISAC), le rôle de la famille a aussi pesé dans les qualités
de la marraine de la FILDAK, donné en exemple aux plus jeunes par le
ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.

« Le rôle de la famille est important chez elle, c’est une famille très
intellectuelle, sage, harmonieuse et donc elle a trouvé un équilibre
et une ambiance qui aide à la vie intellectuelle », fait valoir Aloyse
Raymond Ndiaye.

La lecture « joue un rôle fondamental dans la consolidation de notre
citoyenneté », notamment, les contes et les légendes contributeurs à la
construction du réel, soutient Ramatoulaye Diagne, en droite ligne de
la leçon inaugurale qu’elle a prononcée à l’ouverture a FILDAK 2019,
jeudi dernier, sur le thème « Livre et citoyenneté ».

De fait, la rectrice de l’Université de Thiès, se rappelant en
particulier de ses premières lectures, évoque « De Tilène au plateau »
de Nafissatou Diallo, publié pour la première fois en 1975 et qui a
grandement contribué à l’imaginaire sénégalais.

L’universitaire en tire la conviction selon laquelle « la fiction
littéraire contribue à la création du réel miroir de notre société ».

Mme Mbengue « contredit l’idée que l’on se fait généralement des
philosophes », en ce qu’elle se distingue par « sa simplicité, sa
discrétion et le sourire qu’elle affiche toujours », estime Aloyse
Raymond Ndiaye.

« Ce qui frappe chez elle, c’est sa rectitude d’esprit et son esprit de
rigueur, le souci de l’essentiel, du réel, le refus des abstractions,
des discours qui sont trop souvent des formes déguisées de tricherie,
d’ignorance du réel, mais elle reste toujours sur le mode de la
courtoisie et du respect de l’autre », explique M. Ndiaye, qui a
participé à la soutenance de la thèse de doctorat de Ramatoulaye
Diagne Mbengue.

Dans la même catégorie