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UN UNIVERSITAIRE RELÈVE DES ’’ERREURS D’INTERPRÉTATION’’ DE LA XÉNOPHOBIE EN AFRIQUE DU SUD


  11 Octobre      21        Société (45141),

 

Dakar, 10 oct (APS) – Le professeur Pierre Sané, président de ‘’Image

Africa Institute’’, a évoqué jeudi des erreurs d’interprétation des

évènements liés à des actes de xénophobie en Afrique du Sud.

’’Dans le cas de la xénophobie, je dois soulever trois erreurs

d’interprétations dans les débats qui ont suivi les événements en

Afrique du Sud et les réactions tant au niveau africain

qu’international’’, a-t-il dit, lors d’un panel sur la xénophobie en

Afrique du Sud.

Pr Pierre a évoqué d’une part, le fait de confondre Mandela et son

peuple qui n’a aucune obligation vis-à-vis des autres africains, car

connaissant la misère comme eux.

’’Il faut aussi savoir que tous les noirs en Afrique du Sud n’étaient

pas impliqués dans la lutte contre l’apartheid. Leur demander un

retour de solidarité alors qu’eux-mêmes n’étaient pas dans le combat,

c’est un peu trop’’, a-t-il expliqué.

La troisième erreur se situe sur le fait de penser la solidarité comme

étant une obligation morale, alors qu’elle demeure juste un acte de

compassion, n’exigeant rien en retour, a-t-il signifié.

’’Nous constatons un échec de l’Etat Sud-africain en matière de lutte

contre la xénophobie et le manque de priorité accordé aux instruments

internationaux face à la politique publique’’, a indiqué le Pr Sané,

indiquant qu’aucun pays n’était à l’abri de montées xénophobes.

’’Il nous faut une compréhension différente de l’Afrique. Le nouveau

panafricanisme doit avoir une vision universelle, sachant qu’on peut

se joindre à ce combat, même si l’on n’est pas un enfant du

continent’’, a-t-il fait valoir.

S’agissant du niveau national, il a appelé à travailler à

l’intégration de tous les africains dans tous les pays d’Afrique où

ils résident.

’’Ce sont les universitaires qui sont parfois responsables de certains

actes qui se posent dans nos pays. Quand la question de la xénophobie

se pose, on oublie souvent tous les combats qui ont été faits

antérieurement’’, a quant à elle, déploré, Fatou Sow Sarr, sociologue

et directrice générale de l’institut du genre et de la famille.

Pour elle, le rôle des intellectuels reste éminent dans ce qui

pourrait arriver en Afrique dans les années à venir. Elle a insisté

sur l’importance de la responsabilité des acteurs politiques face à la

recrudescence de la xénophobie.

Pour le président de l’institut panafricain de stratégies (IPS),

Cheikh Tidiane Gadio, l’idéal serait d’organiser un sommet africain

qui prendrait en compte toutes les questions liées au racisme et à la

xénophobie, en vue d’une bonne prévention.

’’Le problème fondamental de l’Afrique se trouve au niveau des leaders

qui ne prennent pas les choses en main’’, a-t-il avancé.

Il a, de ce fait noté, que le débat sur la xénophobie devrait être

maitrisé, car les africains deviennent parfois victimes des choses

initiées par eux-mêmes.

’’Il nous faut poser la question de savoir comment sortir de cette

impasse pour en tirer les meilleurs des profits’’, a-t-il ajouté.

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