Lomé, 26 nov. (ATOP) – Dix-huit enseignants ont été primés à la première édition des « Enseignants Ambassadeurs de la Non-Violence (EANoV) », le mercredi 25 novembre à Lomé.
Cet évènement organisé par l’ONG « La Chaîne de l’Espoir » (LCDE) et l’Agence Française de Développement (AFD) a pour objectif de créer plus de motivation et d’encouragement pour la culture de la paix au sein des établissements d’une part et de disposer d’un répertoire des alternatives à la non-violence d’autre part.
Les 18 enseignants primés ont bénéficié chacun d’un pagne Woodin, d’un trophée et d’une montre, d’une valeur de 75.000 FCFA. Ils sont sélectionnés à l’issue de la collecte des données quantitatives dans 5 écoles sur une population de 6.507 élèves (EPP Gbonvié 1, EPP Gbonvié 2, EPP Adjallé, CEG Tokoin-Nord, et Lycée Tokoin-Solidarité). Plusieurs critères ont contribué à cette sélection notamment les enseignants qui ont réduit la violence corporelle sur les élèves et ceux qui ont développé des alternatives de non-violence.
Cette activité est motivée par une étude menée par Plan International en milieu scolaire au Togo en 2014 affirmant que les garçons et filles sont victimes de la violence physique globalement dans les mêmes proportions. Les élèves les plus fréquemment victimes de châtiments corporels sont respectivement ceux des groupes d’enfants ayant des résultats scolaires médiocres (94,7%) et des difficultés d’apprentissage (89%). Bien que le groupe des élèves ayant de bons résultats scolaires soit le moins fréquemment victime de châtiments corporels, les proportions observées sont toutefois élevées au Togo (75%).
« L’Analyse des Connaissances, Attitudes et Pratiques en Santé Sexuelle et Reproductive, Gestion de l’Hygiène Menstruelle et Non-Violence réalisée par LCDE en mai 2020 révèle que le châtiment corporel persiste comme la forme de violence physique d’après 48,1% des enquêtés. L’enquête a révélé aussi que 94,9% des enquêtés pensent que les élèves sont auteurs de violence et 47,9% pensent que les enseignants sont auteurs de violence. Les directeurs et les parents d’élèves suivent avec environ 3% des élèves », a justifié le responsable programme Santé scolaire à l’ONG LCDE, Espoir Datchidi.
Pour le coordinateur pays Togo Bénin, Thomas Dietrich, cette première édition de la journée des EANoV n’est que le début d’une marche pour soutenir la culture de la paix et la création d’un environnement épanouissant pour l’éducation des enfants togolais.
La Chaîne de l’Espoir (LCDE) est installée au Togo depuis 2002 et a pour but de contribuer à l’épanouissement et la protection de l’enfant. De façon holistique, son intervention atteint toute la communauté scolaire et les familles bénéficiaires, notamment dans le quartier du grand Tokoin à Lomé depuis janvier 2019.