Dakar, 26 nov (APS) – L’avenir de l’humanité dépend de la disponibilité de réserves de biosphère durables, en ce qu’elles permettent notamment de fournir des informations « viables et de qualité » en matière de changement climatique, a indiqué, lundi, à Dakar, Amadou Thierno Gaye, directeur de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
« L’avenir des populations et de l’humanité, dépend de réserves de biosphère durables, et appréciables à leur juste valeur », a fait observer M. Gaye lors de la première réunion du comité d’orientation de l’initiative arabo-africaine des réserves biosphères (AABRI) dont il présidait la cérémonie officielle d’ouverture. Les écosystèmes subissant « de plein fouet et de façon profonde les impacts des changements climatiques’’, les réserves de biosphère sont devenues « d’excellents laboratoires pour comprendre ces impacts et leur mode opératoire », a relevé le chercheur. Selon M. Gaye, elles constituent à ce titre « des lieux spéciaux définis par l’UNESCO, servant de sites pour tester les approches interdisciplinaires afin de comprendre et de gérer le changement et les interactions entre systèmes sociaux et écologiques, y compris la prévention des conflits et la gestion de la biodiversité ». Toutefois, « une grande cohérence dans l’approche, est de prendre en compte le facteur eau, qui conditionne la dynamique des écosystèmes. Cela veut dire que cette initiative mérite d’être soutenue avec l’implication de tous les acteurs », a dit le directeur de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur. De son point de vue, l’Initiative arabo-africaine des réserves biosphères « ne peut prospérer que lorsqu’elle met en place des organes fonctionnels et dispose de ressources tant humaines que financières, pour garantir un fonctionnement durable ». Amadou Thierno Gaye assure que le Sénégal « est engagé dans la réflexion et la mise en œuvre concrète pour la réussite de l’initiative ». Il a par ailleurs annoncé qu’une « réforme de grande envergure est en cours », qui devrait permettre de répondre aux défis du développement durable et faire de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation un levier de l’émergence socioéconomique du Sénégal, Cette perspective « passe par l’élargissement de la carte universitaire, une grande professionnalisation de la formation supérieure, mais également une plus grande place des TIC avec la création de l’Université virtuelle du Sénégal », entre autres initiatives.