Tchamba, 1er mars (ATOP) – Les résultats de l’étude diagnostique sur les enjeux des systèmes pastoraux bovins dans la préfecture de Tchamba ont été restitués et validés par les acteurs impliqués, réunis en atelier, le jeudi 29 février dans la localité.
Cette étude a été commanditée par l’Institut africain pour le développement économique et social (INADES-Formation), avec le soutien de l’ONG Action solidarité tiers-monde (ASTM), dans le cadre du « Projet d’appui au renforcement de la sécurité alimentaire » (PARSA) en milieu rural. Elle a été réalisée par le cabinet ARTAGRIS development ingeneering dans les cantons bénéficiaires du projet PARSA à savoir Adjéidè et Affem dans la commune Tchamba 1, Koussountou dans la commune 2, Balanka et Goubi dans la commune 3. Elle aborde l’écosystème du pastoralisme, les causes des conflits qui en découlent, et les contributions des parties prenantes pour co-construire des actions visant à favoriser la cohabitation pacifique entre éleveurs et producteurs agricoles dans la préfecture.
Les travaux ont permis de parfaire le rapport provisoire de l’étude et de procéder à sa validation par tous les acteurs. Les participants ont également adopté un plan d’action de gestion apaisée des systèmes pastoraux bovins pour une coexistence pacifique entre les éleveurs et les agriculteurs dans la préfecture.
Le préfet de Tchamba, Issaka Laguebande a exprimé sa gratitude à INADES-Formation pour cette initiative, et invité chaque acteur à jouer sa partition pour mettre un terme aux conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le milieu. La sécurité alimentaire, selon lui, passe nécessairement par une bonne cohabitation entre ces deux acteurs, et il faut trouver un terrain d’entente afin que chaque partie puisse exercer ses activités sans causer du tort à l’autre.
La directrice de l’INADES-Formation, Mme Sélome Adoussi a indiqué que les conflits découlant du pastoralisme et de la transhumance impactent négativement la sécurité alimentaire dans les communautés. « Lorsqu’un producteur agricole investit pour produire, et que son exploitation se trouve détruite par un troupeau, la première conséquence, c’est l’insécurité alimentaire non seulement pour le producteur mais aussi pour toute la communauté, sans oublier les conflits qui peuvent en découler », a-t-elle expliqué.
La rencontre a connu la participation des maires des 3 communes, respectivement, Katafara Ousmanou, Atiodé Sita et Saboutou Tikpa.