Abuja, 02/10/2022 (MAP) – Le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embaló, président de la Guinée-Bissau, a exigé des autorités burkinabè de respecter les engagements pris avec l’organisation régionale.
Dans un communiqué publié dimanche soir, M. Sissoco Embaló a annoncé que, dans le cadre de l’engagement de la CEDEAO pour la paix et la stabilité du Burkina Faso, une délégation de la CEDEAO se rendra lundi dans le pays ouest-africain.
La délégation sera conduite par Mme Suzi Carla Barbosa, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau et présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, indique le communiqué, ajoutant que la délégation comprendra également Mahamadou Issoufou, ancien président du Niger et médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, et Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
« Au nom de l’Autorité des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, je salue les différentes parties au Burkina Faso d’avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends », a poursuivi M. Sissoco Embaló.
Le président de la CEDEAO a pris note « en particulier de la décision du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de président du gouvernement de transition du Burkina Faso, afin d’éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang ».
Selon la même source, M. Sissoco Embaló « a salué le peuple du Burkina Faso et a invité celui-ci à régler ses différends par le dialogue et non par la violence ».
Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a accepté de démissionner, mais sous sept conditions, ont rapporté, dimanche, des médias qui citent des chefs religieux et communautaires.
« Suite aux actions de médiation menées par ces chefs entre les deux rivaux, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves », ont indiqué les médiateurs religieux dans une Déclaration relayée par les mêmes sources.
