Labé, 31 mars (AGP)- La commune urbaine de Labé rencontre assez de problèmes dans la mobilisation des recettes des secteurs de développement local. C’est le cas des eaux et forêts qui sont une source de recette considérable pour la commune dans la détention des armes à feu.
Mais malheureusement, selon une enquête faite par une organisation internationale, ce service n’a engrangé aucun franc durant l’année 2020.
Pour savoir comment fonctionne ce service stratégique, le correspondant régional de l’AGP est allé interroger mardi 31 Mars 2021, les acteurs dudit secteur pour en savoir plus sur les raisons de ce manquement.
Amadou Djoulde Pounthioun Baldé, le chef service de la protection de la faune sauvage, fait une distinction des armes à feu que son service est habilité à gérer contrairement à ce que pense une grande partie de l’opinion.
« Nous ne gérons pas toutes les armes à feu. Nous gérons seulement les fusils à chasse de calibre12. Il y’a des armes à feu comme les armes de guerre qui ne relèvent pas du tout de nous. Pour faire la chasse, il faut obligatoirement avoir le permis de petite chasse, un permis de port d’armes délivré par le ministère de la sécurité et avoir une attestation de reconnaissance à notre niveau pour être dans les conditions normales.
Le détenteur de l’arme vient avec trois photos d’identité et le prix varie entre 5000 et 10 000 selon la qualité de l’arme. Cet argent est reparti entre les collectivités et la préfecture », a expliqué l’agent des eaux et forêts. Le regret est que ce service n’a eu aucune recette durant l’année 2020.
Mais à l’en croire, ce manquement s’explique à plusieurs niveaux.
« Notre service est une source de recette pour la commune et la préfecture. 75% c’est pour les collectivités et 25% pour la préfecture. Mais vous savez l’année 2020, c’est une année de corona donc on avait arrêté de délivrer les permis de la petite chasse et ensuite, on a trop sensibilisé mais c’est quand les populations viennent vers nous que nous pouvons les enregistrer. Malheureusement, tel n’est pas le cas », a-t-il souligné.
Ce manquement fiscal grave en est un exemple de la faiblesse de collectivités dans la mobilisation des recettes au niveau local.