Bignona, 22 mars (APS) – La présidente du Haut Conseil du dialogue social, Innocence Ngtab Ndiaye, a plaidé, lundi, à Bignona (Ziguinchor, sud), pour la réalisation d’une étude d’évaluation de l’impact psycho-social de la pandémie à Covid-19 et des récentes tensions politiques dans le pays.
‘’Les tensions politiques se sont déroulées dans un contexte où nous sommes en train de vivre les impacts négatifs de la pandémie qui a touché de plein fouet tous les secteurs de la vie économique et sociale (…) il nous faut évaluer ces impacts au plan social, sociologique et psychologique’’, a déclaré Mme Ndiaye.
Elle a entamé dimanche dans le département de Bignona une visite de condoléances aux familles implorées lors des récentes tensions politiques au Sénégal. Accompagnée d’une partie de ses collaborateurs, la présidente du Haut Conseil du dialogue social s’est rendue chez Imam Fansou Ousmane Bodian, principale figure musulmane de la région et chez le curé de Bignona avant de faire le tour des familles endeuillées.
‘’Dans les pays développés, des politiques et stratégies y sont faites pour évaluer l’impact de la Covid-19 au plan social et psychologique. A titre d’exemple, les sénégalais ne connaissaient pas cette forme d’accompagner les personnes décédées à leur dernière demeure avec un nombre réduit. Cette formule imposée par la pandémie ne cadre pas avec nos croyances. Cela laisse forcément des séquelles’’, a analysé Innocence Ntab Ndiaye.
‘’En y ajoutant les conséquences fâcheuses des tensions politiques, il y a plusieurs traumatismes qu’il convient d’étudier’’, a-t-elle estimé, magnifiant la dynamique d’apaisement intervenue après l’intervention des politiques, de la société civile et des figures religieuses du pays.
‘’Tous les acteurs, de quelques bords qu’ils soient, ont intérêt à la paix. Quelle que soit la catégorie sociale dans laquelle on évolue, nous devons œuvrer pour la consolidation de la paix. Il ne faut pas se limiter aussi dans l’intention. Nous devons faire en sorte que dans les actes qu’on puisse aussi nous sentir’’, a plaidé l’ancienne ministre.