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Burkina/Putsch manqué : Le Capitaine Saidou Gaston Ouédraogo a été à la frontière ivoirienne récupérer du matériel de maintien d’ordre


  19 Septembre      63        Securité (3015),

 

Ouagadougou, 18 Septembre 2018 (AIB)- Le Capitaine Saidou Gaston Ouédraogo a expliqué vendredi et lundi, qu’il a effectué une mission lors du putsch manqué de septembre 2015, à la frontière avec la Côte d’Ivoire pour récupérer du matériel de maintien d’ordre et « une valise».

Devant la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou, le capitaine Saidou Gaston Ouédraogo a déclaré avoir effectué une mission le 19 Septembre 2015, à la demande du colonel-major Boureima Kéré, chef d’Etat-major particulier de la présidence du Faso, dont il relevait.

Une mission dont il ignorait le contenu ni qu’elle devait se tenir hors de Ouagadougou, a-t-il déclaré, notant que le colonel-major en l’appelant la veille nuit vers 23 heures, lui aurait simplement instruit de se rendre à la base aérienne pour récupérer du matériel.

C’est donc une fois à la base aérienne, qu’il se rend compte que le matériel ne s’y trouve pas mais plutôt un hélicoptère prêt à décoller.

C’est après quelques coups de fil qu’il est informé que l’hélicoptère doit le conduire à Niangoloko, à la frontière ivoirienne pour récupérer du matériel de maintien d’ordre.

Il embarque donc dans ‘‘l’oiseau en fer’’ avec le pilote le capitaine Somda, l’adjoint de ce dernier et un mécanicien et ils feront une escale à Bobo-Dioulasso pour un complément de kérosène.

C’est sur un terrain sécurisé par la gendarmerie nationale, qu’ils vont se poser et recevoir le matériel remis par un Lieutenant Touré que l’accusé dit ne pas connaitre.

Un matériel qui était composé selon ses dires de six ou huit caissettes en plastique contenant du gaz lacrymogène et une valise dont il ignorait le contenu. Matériels déchargés a-t-il expliqué, d’un véhicule 4X4, de l’immatriculation de la Côte d’Ivoire.

Une fois le matériel embarqué, le Capitaine Ouédraogo, dit avoir échangé au téléphone avec un interlocuteur qui lui aurait demandé si la mission se passe bien et leur a souhaité bon retour. L’identité de ce dernier, lui sera donnée par le Lieutenant Touré à savoir le Colonel Sheriff.

L’hélicoptère, a-t-il expliqué, s’est posé au retour, à la présidence du Faso et non à la base aérienne comme au départ, où les matériaux ont été déchargés. Des matériaux dont la gendarmerie et la police sont passés chercher leur part, a-t-il expliqué.

Concernant la « valise », l’accusé a expliqué qu’elle a été remise à un homme en tenue civile dans le cortège du général Gilbert Diendéré, aux environs de 20h sur instruction du colonel-major Boureima Kéré.

Pour cette mission, le capitaine Saidou Gaston Ouédraogo est poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes, coups et blessures volontaires sur 42 personnes. Des chefs d’accusations pour lesquels, il a plaidé non coupable.

Pour le parquet militaire, l’accusé en arrivant à Niangoloko a su qu’il était en contact avec des interlocuteurs ivoiriens et que le matériel qu’il était venu chercher devait servir pour le Conseil national pour la démocratie (CND) du Général Gilbert Diendéré dans sa logique de faire asseoir son pouvoir qui était contesté.

Pour le capitaine Saidou Gaston Ouédraogo, il ne savait pas que le matériel devait servir pour soutenir le CND.

Selon l’avocat de l’accusé, Me Bali Baziémo son client a exécuté une mission de son supérieur hiérarchique, une mission bien publique dont était informé le commandement de l’armée.

« On a appelé le chef d’Etat-major Adjoint pour l’hélicoptère. Quand le matériel est venu, la police et la gendarmerie sont venus chercher leur part » a expliqué Me Baziémo pour montrer que la mission était officielle.

Il a aussi fait savoir que son client ignorait dès le départ le contenu de la mission qui lui avait été confiée par le Colonel-major Boureima Kéré et a été mis selon lui devant les faits.

C’est pourquoi, il dit attendre toujours un quelconque acte matériel qui prouve la complicité de son client.

Pour l’avocat de la défense Me Bonkoungou, toute l’armée était d’accord avec la prise du pouvoir par le CND qu’il estime n’était plus un putsch en ce sens que rien n’a été fait pas l’Etat-major général de l’Armée, pour s’y opposer dès la déclaration du médecin-commandant Bamba.

Mieux, selon lui, c’est le chef d’Etat-major Adjoint qui a donné un hélicoptère pour aller chercher du matériel de maintien d’ordre à la frontière ivoirienne. Donc, a-t-il interrogé « où est le coup de force ? ».

Selon l’avocat de l’accusé Me Bali Baziémo, son client a exécuté sa mission dans les règles. « L’ordre de mission a été établi en bonne et due forme » a-t-il expliqué en précisant que la mission a eu lieu parce que l’ordre a été donné au commandant de la base aérienne pour effectuer la mission au profit de la présidence du Faso.

Il a donc invité le Tribunal militaire à mettre son client hors de cause car selon lui, il n’y aucune complicité du Capitaine Saidou Gaston Ouédraogo dans le putsch manqué.

WIS

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