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Humanitaire : Ouverture ce matin à Niamey de la 3ème conférence de haut niveau sur la Région du Lac Tchad


  23 Janvier      50        Environnement/Eaux/Forêts (6529),

 

Niamey, 23 Jan (ANP)- Le Ministre d’Etat des affaires étrangères et de la coopération de la République du Niger, M. Hassoumi Massoudou a présidé, ce lundi 23 janvier 2023 à Niamey, la 3ème conférence de haut niveau sur la Région du Lac Tchad en proie à l’insécurité et aux effets du changement climatique.

L’objectif de cette rencontre est de mobiliser des fonds afin de prendre en charge les urgences humanitaires occasionnées par les exactions du groupe terroriste Boko Haram et l’assèchement du Lac Tchad qui réduit continuellement les activités économiques des populations riveraines.

Cette réunion, la première dans un pays africain, fait suite à celle tenue en Norvège en 2017 et celle organisée à Berlin (Allemagne) en 2018. Elle se tient à Niamey avec le soutien de ces deux pays et bien d’autres partenaires comme la commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) et l’ONU, à travers notamment son bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).

« La Conférence de Niamey témoigne de votre solidarité à l’endroit des millions de populations riveraines du bassin du Lac Tchad, en proie depuis de nombreuses années à de multiples défis liés, au sous- développement et aux effets néfastes du changement climatique: famine, pauvreté, chômage des jeunes, désertification, inondations, dégradation des terres et perte de la biodiversité, pour ne citer que ceux-là », a déclaré le Ministre nigérien aux affaires étrangères qui représente le Président de la République Mohamed Bazoum.

« La région du bassin du lac Tchad est caractérisée par une forte croissance démographique. Cela accroît la pression sur les ressources foncières et environnementales, alors que celles-ci se dégradent continuellement sous les effets conjugués de la pratique humaine et du changement climatique », a ajouté le membre du Gouvernement nigérien, pour qui « Cette situation, en plus de fortes pressions qu’elle exerce sur le capital productif naturel, génère des conflits intercommunautaires autour de la lutte pour le contrôle des terres ».

« Cette situation est la cause fondamentale de la crise sécuritaire que connaît cette région depuis 2014 », a-t-il soutenu.

Parlant spécifiquement du cas du Niger, M. Massoudou a indiqué que « la crise de Boko Haram a entraîné le mouvement de 130.000 jeunes d’origine nigériane dans les villes frontalières du Niger, 105.000 déplacés internes et près de 30.000 Nigériens revenus du Nigeria. Les premières à supporter le poids de ces flux de déplacés et réfugiés sont les populations pauvres de Diffa ».

« La situation humanitaire dans la région du bassin du Lac Tchad est alarmante et nécessite le concours de tous et de chacun. Certes, des efforts ont été fournis à travers les engagements issus des deux précédentes conférences sur cette région, notamment la Conférence de 2017 à Oslo et celle en 2018, à Berlin », a rappelé le Chef de la diplomatie nigérienne.

« Mais au regard de la détérioration accélérée des conditions de vie dans la région, nous devons admettre que nos interventions semblent très en deçà de la réalité des besoins et des attentes légitimes placées en nous par les millions de populations qui vivent dans des zones de cette région, exposées quotidiennement aux effets cumulés de l’insécurité et du changement climatique », a-t-il nuancé.

« Agissons vite et agissons efficacement pour anéantir les possibilités de recrutement de nouveaux combattants par les groupes terroristes. Car, on ne se lassera pas de le dire, les organisations terroristes recrutent beaucoup parmi les couches des populations les plus précarisées et sans perspectives », a lancé l’officiel nigérien, avant de préciser que « les actions menées dans ce cadre visent à réduire les risques de violence, contribuer au renforcement de la cohésion et de l’harmonie sociale, et réduire les déplacements forcés des populations des zones touchées par les conflits ».

« Pour y parvenir, le Gouvernement entend poursuivre deux approches : l’approche de la stabilisation immédiate qui consiste en des interventions localisées dans le temps et circonscrites dans un espace géographique donné sous forme de réponse humanitaire par le relèvement, puis la stabilisation élargie dont les interventions font référence à des réformes à plus long terme, à travers des actions de développement durable visant à traiter les causes sous-jacentes et profondes du conflit, ainsi que des crises alimentaires et nutritionnelles », a-t-il suggéré.

Selon la commission du Bassin du lac Tchad, organisation commune entre le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, la Libye et la République Centrafricaine, la situation sécuritaire et climatique dans la Région a fait déplacer environ 1.900.000 personnes au Nigeria, 436.000 personnes au Cameroun, 312.600 au Tchad et 229.200 au Niger.

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