Abidjan, 14 juin 2022 (AIP)- Le directeur général de la Société financière international (IFC), Makhtar Diop, encourage les pays africains à accélérer leur transformation structurelle afin d’exploiter les opportunités de tous les secteurs d’activités et assurer leur développement malgré les crises qui secouent l’économie mondiale.
« L’Afrique est à un point d’inflexion. Il s’agit de faire de cette crise un moment de transformation structurelle. Nous pouvons et devons accélérer ce processus. En un mot : nous devons saisir le moment », a déclaré M. Diop à l’ouverture lundi 13 juin 2022 de la rencontre internationale, Africa CEO Forum, à Abidjan.
Selon lui, au regard des opportunités qui abondent, cette convergence de crises offre au continent une occasion unique d’opérer les changements structurels nécessaires à la transformation des économies.
Ainsi dans l’élan de cette transformation, le secteur privé doit « plus que jamais » doit être le moteur des stratégies de développement. Il sera l’élément essentiel pour que la croissance ne soit pas simplement rythmée par l’évolution du prix des matières premières. Il faut des entreprises capables d’être compétitives sur le marché extérieur et de produire en masse.
De plus, le contexte actuel oblige le continent à accélérer les progrès réalisés pour mettre en œuvre la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui doit être portée par le secteur privé. Cette initiative est « une opportunité unique de créer des économies d’échelle, de réduire de sa dépendance face au reste du monde tout en conquérant des marchés, non seulement en Afrique, mais aussi à l’extérieur », ajoute-t-il.
En outre, les secteurs d’activité telles que la construction, l’agriculture, doivent se transformer et offrir des opportunités uniques en matière de création d’emplois.
Enfin, l’Afrique doit continuer de miser sur le numérique. Compter sur les start-ups talentueuses et les talents en Afrique. Les investissements qui seront faits en matière de câbles sous-marins devraient permettre d’accélérer cette transformation économique et structurelle les économies.
La croissance mondiale devrait chuter de 5,7 % en 2021 à 2,9 % en 2022, soit nettement moins que les 4%, prévus en janvier. Quant à l’Afrique subsaharienne, elle devrait rester la seule région émergente et en développement où les revenus par habitant ne retrouveront pas leur niveau d’avant la pandémie.
IFC co-organise l’Africa CEO Forum, depuis 2018, affirme ainsi son engagement à soutenir le secteur privé afin de mener l’Afrique vers un avenir meilleur, plus vert et plus inclusif.
