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CASAMANCE : LA TRANSFORMATION AGRO-INDUSTRIELLE, LEVIER D’ACCÉLÉRATION DU PROCESSUS DE PAIX (DG ANRAC)


  21 Octobre      94        Société (45213),

 

Ziguinchor, 21 oct (APS) – Le directeur général de l’Agence nationale pour la relance des activités socioéconomiques de la Casamance (ANRAC), Ansou Sané, a souligné la nécessité de passer à l’étape de la transformation agro-industrielle des produits issus de cette zone afin d’accélérer le processus de paix dans cette partie méridionale du Sénégal en proie à un conflit irrédentiste vieux d’une trentaine d’années.

’’Le tissu social et économique de la Casamance a été défiguré et déstructuré après plus de trente années de conflit. Mais depuis 2012 les pouvoirs publics jouent la carte du développement pour arriver à la paix. Il est temps de passer à l’étape de la transformation agro-industrielle pour accélérer le processus’’, a déclaré M. Sané dans un entretien avec l’APS.

L’ANRAC se mobilise depuis plusieurs mois pour accompagner le processus du retour des populations vers les villages abandonnés à travers des activités de distribution de vivres, de matériaux de construction d’habitats sociaux, de mobilisation sociale entre autres appuis.

Facilité par des opérations de sécurisation de l’Armée et l’intervention des services de l’Etat et des partenaires, ce mouvement a été entamé récemment avec le retour de plusieurs familles du village de Bissine dans la commune d’Adéane.

’’Il y a 13 autres villages qui veulent rentrer après les récoltes d’hivernage. Au total nous avons comptabilisé 1.455 ménages candidats au retour. Cela concerne 3.000 personnes qui avaient abandonné leur village pour se réfugier dans les centres urbains comme Ziguinchor’’, a révélé Ansou Sané.

Il a ainsi insisté sur la l’importance de mettre l’accent sur le développement agro-industriel par la transformation sur place des nombreux produits locaux comme l’anacarde, la mangue et d’autres spéculations fruitières et céréalières pour accélérer le processus de paix.

‘’Seule la construction d’un véritable tissu agro-industriel par la mise en place d’une batterie d’unités de transformation de produits locaux pourrait accélérer le processus et arriver à une paix définitive. Cela va entrainer une création d’emplois parce que nos graines et produits ne seront plus exportés sans la création d’une valeur ajoutée locale’’, a poursuivi le directeur général de l’ANRAC.

Il s’est félicité du changement de ‘’paradigme’’ dans la gestion du conflit avec les nombreuses politiques de désenclavement de la Casamance notamment en citant par exemple la réalisation du pont de la transgambienne et le dragage du Fleuve Casamance.

‘’Ces actions ont un impact positif évident sur la commercialisation de l’anacarde dont la Casamance assure plus de 90 % de la production nationale’’, a-t-il fait valoir.

La politique touristique avec le statut zone touristique d’intérêt spécial pour la Casamance, l’exploitation efficiente des nombreuses ressources forestières et l’immense patrimoine cultuel et culturel de la région Sud du pays sont aussi d’autres leviers qui permettent d’arriver à une paix durable, selon Ansou Sané.

Plaidant pour une synergie d’actions des différents acteurs publics et privé, le directeur général de l’ANRAC reconnait que la question des moyens alloués à sa structure reste ‘’problématique’’.

’’Il est clair que nous n’avons pas encore les moyens de nos missions. Mais les interventions des structures comme le PUMA, le PUDC et le PPDC soulagent beaucoup les populations dans leurs besoins socioéconomiques de base’’, a-t-il dit, signalant la mise en place d’un comité de prévention des conflits fonciers pour une meilleure gestion du retour des populations.

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