Brazzaville – Les discussions entre le Fonds monétaire
international (Fmi) et le Congo vont vers l’issue, et le pays pourra
recevoir bientôt la deuxième tranche de l’aide de cette institution
financière, a indiqué le ministre d’Etat, ministre de l’Economie, de
l’industrie et du portefeuille public, M. Gilbert Ondongo, le 5 août à
Brazzaville.
Répondant aux questions des conseillers lors d’une conférence-débat
organisée en marge de la 1ère session ordinaire du Conseil économique,
social et environnemental (Cese), il a signifié que le Fmi avait demandé
au pays de restructurer ses dettes avant d’envisager la poursuite du
programme d’aide.
Dans sa communication sur le thème «Conséquences sur l’économie
nationale de la pandémie de la Covid-19 et perspectives de sortie de la
récession économique», il a fait savoir que tous les secteurs de
l’économie nationale ont été fortement touchés par les effets désastreux
de la pandémie.
«Il est établi que le chômage ressortait en fin avril 2020 en moyenne à
43% des effectifs employés avant la pandémie du coronavirus au Congo. Il
est descendu à 37% en fin du mois de mai et à 26% en fin du mois de
juin», a déploré M. Ondongo.
Aussi, a-t-il poursuivi, le plus fort taux de suppression d’emplois a
été enregistré dans le secteur dont les activités avaient été jugées non
essentielles lorsque le pays a décrété l’état d’urgence sanitaire, soit
84% dans le secteur aérien, 68% dans l’hôtellerie et la restauration.
Pour stabiliser la situation économique nationale, a-t-il dit, le
gouvernement a retenu deux types de mesures, à savoir les mesures
budgétaires et les interventions du système financier national.
A son avis, les mesures budgétaires vont se focaliser entre autres sur
le réaménagement des obligations fiscales et la suppression des
contrôles fiscaux.
Selon lui, cette crise sanitaire devrait être l’occasion pour le Congo
de développer son système sanitaire.
Exposant sur «Impacts socio-économiques de la Covid-19», le représentant
résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), M.
Maleye Diop, a relevé les axes de la réponse et les cinq piliers du
cadre du système des Nations unies.
Ceux-ci, a-t-il souligné, sont basés sur la priorité à la santé, la
protection des populations, la réponse et la reprise économique, les
mesures macroéconomiques et la collaboration multilatérale, ainsi que la
cohésion sociale et la résilience des populations.