Brazzaville, 4 Juillet (ACI) – Le ministre des finances et du budget, M. Calixte Nganongo, a expliqué aux membres du Conseil des ministres qu’au 31 mars dernier, le budget a été exécuté en recettes à la somme de 474,9 milliards de Fcfa, soit 23% des prévisions, et en dépenses, à la somme de 289,1 milliards, soit 18,5% des prévisions, ce qui dégage un solde global excédentaire de 185,8 milliards de Fcfa.
Après la communication faite par le ministre en charge des finances, il ressort qu’il a été observé un faible niveau de réalisation des recettes hors pétrole, situation que les pouvoirs publics espèrent corriger, et ce grâce à la poursuite de la mise en œuvre des réformes engagées en 2018 pour améliorer le niveau de leur recouvrement.
Le ministre des finances et du budget a fait aussi remarquer qu’un solde primaire de base hors pétrole, toujours déficitaire, indique la persistance de la dépendance du budget au pétrole, ce qui renforce la détermination des pouvoirs publics à poursuivre la mise en œuvre de la poli-tique de diversification économique placée au cœur des objectifs du gouvernement.
Cependant, une plus grande maîtrise des dépenses a été constatée grâce à plusieurs mesures, parmi lesquelles on peut citer, outre l’amélioration du niveau de recouvrement des recettes, la mise en œuvre de la réserve de précaution de 20% sur les crédits annuels.
Analysant ces performances en les mettant en corrélation avec les perspectives futures, M. Nganongo a présenté aux membres du Conseil des ministres le cadre budgétaire à moyen terme 2020-2022. Cet instrument de programmation budgétaire est prévu à l’article 9 de la loi organique relative aux lois des finances.
Ce cadre, a-t-il poursuivi, a deux objectifs majeurs, à savoir fixer la contrainte financière en indiquant le besoin et la capacité de financement, en tenant compte des hypothèses économiques réalistes, et ce sur une période minimale de trois ans, et anticiper la trajectoire de recettes et des dépenses, en fonction de l’orientation budgétaire définie.
A cet effet, M. Nganongo a édifié les membres du Conseil des ministres sur les hypothèses retenues pour la période 2020-2022.
Le budget de l’État avait été voté en recettes à 2.067 milliards de Fcfa et à 1.563,6 milliards de Fcfa en dépenses, a-t-on rappelé.