Abidjan, 5 mars 2024 (AIP)- Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo a appelé les États membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI) à une riposte concertée contre les changements climatiques, lors de l’ouverture des travaux de la 18ème Conférence de l’Union parlementaire des membres de l’UPCI, lundi 4 mars 2024 à Abidjan-Cocody.
« Nous pouvons agir en amont par la prévention de ce fléau en adoptant des pratiques protectrices de l’environnement. Il nous faut mutualiser nos efforts par un partage de meilleures pratiques, par le transfert de technologies et le soutien financier aux pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique », a fait savoir Adama Bictogo, désormais nouveau président en exercice de l’UPCI.
Pour lui, les défis posés par les changements climatiques sont immenses, mais ils sont loin d’être insurmontables. Il a invité les membres à travailler en synergie en faisant preuve de courage politique, en proposant des schémas de riposte qui s’intègrent dans une stratégie concertée d’entraide et de solidarité et en plaçant la préservation de notre planète et de ses habitants au cœur des préoccupations.
« Nous pouvons construire un avenir meilleur pour notre communauté et pour l’humanité », a-t-il lancé.
M. Bictogo, a exprimé sa solidarité face aux événements dramatiques survenus dans certains pays membres de l’UPCI, notamment, le Maroc et la Libye.
« Je n’oublie pas les inondations survenues en République sœur de Libye qui ont fait des dizaines de milliers de victimes, des destructions de biens ainsi que de nombreux sans abris en septembre 2023. Nous nous souvenons tous du terrible tremblement de terre survenu l’an dernier en Turquie, ainsi que des inondations meurtrières au Pakistan survenues en août 2022 avec tout son corollaire de désastres et de désolations », a-t-il rappelé.
Selon lui, pour répondre à l’appel du relèvement de l’ambition climatique, la Côte d’Ivoire a entrepris de rehausser ses objectifs d’atténuation, de renforcer sa résilience d’adaptation et d’accélérer les réformes forestières, foncières, énergétiques pour contribuer de manière efficace à la lutte contre la pauvreté.
L’ambition actuelle du pays est de réduire de 30,41% ses émissions de gaz à effet de serre au lieu de 28% comme objectif initial. La politique du gouvernement ivoirien met l’accent sur le mix énergétique qui comprend une forte proportion d’énergies renouvelables (45%) et des centrales à gaz naturel », a-t-il relevé.
Placée sous le thème : « Changements climatiques dans le monde : quelle riposte des pays membres de l’UPCI ? », la 18ème conférence de l’UPCI a pour objectif de trouver des pistes de solutions afin de réduire les vulnérabilités face à la menace du chaos environnemental et d’adresser les nombreux autres défis qui se dressent contre le bien-être des populations des Etats membres de l’UPCI.
Elle est une tribune qui réunit les délégués des 54 États membres pour débattre sur une thématique importante et aborder les sujets d’intérêt commun de l’Union. Elle se compose des présidents des parlements membres de l’Union ou leurs représentants, et de quatre parlementaires de chacun des membres de l’Union.
Environ 36 délégations (600 officiels) dont neuf conduites par des chefs d’institutions parlementaires de pays membres de l’OCI ainsi que des parlementaires et des guides religieux du monde islamique participent à ces assises de l’UPCI, créée en juin 1999 par la Conférence islamique à Téhéran où se trouve son siège permanent.
