Abidjan, 30 sept 2021 (AIP)- Le Gouvernement chinois a demandé aux professionnels de la santé de réduire les avortements qui ne sont pas nécessaires médicalement, annoncent des médias internationaux.
Cette décision prise, lundi 27 septembre 2021, vise à remédier à la baisse du taux de natalité.
Le pays, en effet, peine à relancer son taux de natalité après des décennies de politique de l’enfant unique, sur fond de préférence traditionnelle pour les bébés garçons.
Des contrôles stricts visent à empêcher l’avortement sélectif en fonction du sexe qui avait conduit à un déséquilibre des genres et à l’abandon des petites filles.
Et pour faire face à des inquiétudes croissantes au niveau démographique, la Chine a depuis 2016, assoupli la règle de l’enfant unique, en autorisant tous les chinois à avoir un deuxième enfant. Depuis le mois de mai, la limite est passée à trois enfants par couple.
Ces mesures n’ont pas eu l’effet escompté au regard des résultats du dernier recensement décennal du pays. La population atteignait 1,411 milliard d’habitants fin 2020, soit une augmentation de 5,38% (ou de 0,53% en moyenne par an) par rapport au comptage de 2010. Il s’agit de la progression la plus faible depuis les années 1960.
Le nombre de naissances est tombé à 12 millions l’année dernière, contre 14,65 millions en 2019, année où le taux de natalité était déjà au plus bas depuis la fondation de la Chine communiste en 1940.
Le taux de fécondité est tombé à 1,3 enfant par femme en âge de procréer, en dessous du seuil de renouvellement des générations.
De ce fait, le régime communiste a promis des mesures dans l’éducation et la santé pour inciter les familles à s’agrandir.