Bouaké, 11 sept (AIP)- La rentrée scolaire a été perturbée dans le secondaire public à Bouaké, lundi, pour des frais d’inscription jugés élevés par des jeunes gens se réclamant du Comité élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI).
Les manifestants ont fait irruption avec de coups de sifflets dans les écoles notamment, le lycée Nimbo, TSF, Djibo et le collège moderne de Kôkô, exigeant l’arrêt des inscriptions physiques et obligeant les élèves et les parents venus accomplir ces formalités à rentrer chez eux.
«Avec les parents d’élèves, il n’y pas de problème», a indiqué le proviseur du lycée TSF, Akpa Séraphin, affirmant que les choses avaient bien commencé dans son établissement avant l’arrivée des manifestants aux environs de 10H00.
A en croire son témoignage et celui de N’Guessan Joseph, un parent d’élève qui revenait du lycée Nimbo où il avait accompagné son fils affecté nouvellement en 6e, les manifestants ont fermé les portails et obligé les parents et les élèves qu’ils ont trouvés sur place, à écouter leur mot d’ordre de boycott des inscriptions et de la rentrée. Cela a occasion de chaudes empoignades avec certains parents d’élèves.
Le Comité élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) qui revendique cette perturbation avait déjà dénoncé ces frais d’inscription physique jugés exorbitants, le 3 septembre, dans une conférence de presse, animée par son secrétaire national, Traoré Karamoko alias »TK ».
«Cela fait déjà un bon temps que nous observons tant au niveau universitaire qu’au niveau scolaire des sommes exigées par nos différents ministères de tutelle sans justifications valables», avait souligné, Traoré Karamoko, donnant l’alerte de la perturbation.
A en croire des chefs d’établissements comme le proviseur du lycée TSF, les frais d’inscription physique sont identiques à ceux de l’année dernière, les choses n’ont pas changé.
Au niveau de son lycée, l’inscription physique s’élève à 12.000F composés notamment de frais de contribution communautaire (2000F), tenue de sport (3000F), vie scolaire (1300F), bibliothèque (700F), enveloppes timbrées (1000F), macaron (500F), carnet de correspondance (500F), contribution à l’équipement de l’infirmerie (500F).
Il a fait savoir que l’administration scolaire est disposée à offrir des facilités de paiement aux parents d’élèves qui ont des difficultés de trésorerie.
Les autorités éducatives ont entamé des démarches avec les parties concernées afin de favoriser la reprise dans de bonnes conditions, a-t-on appris.
(AIP)