Abidjan, 03 dec (AIP) – Un atelier bilan de la campagne d’anacarde 2017-2018 réunissant les acteurs impliqués dans la filière notamment les transformateurs, les banquiers, les exportateurs de noix de cajou, les assureurs s’est tenu vendredi à Abidjan, en vue de tirer les leçons pour la campagne 2018-2019 pour la transformation locale de la noix de cajou en Côte d’Ivoire.
Il s’est agi pour les participants de présenter les mesures mises en places par le Gouvernement au cours de la campagne 2017-2018 afin de faire ressortir les points positifs et les zones d’améliorations.
Les travaux ont également permis de prendre connaissance des difficultés rencontrées par les transformateurs au cours de la campagne, d’échanger sur les critères de financement des banques et de déterminer les mesures à mettre en place afin d’accélérer le niveau de la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire.
Ouvrant l’atelier, le directeur de cabinet adjoint du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Ahmed Diomandé a rappelé que la production de la noix de cajou est passée de 350.000 tonnes en 2009 à 711.236 tonnes en 2017, soit une hausse de plus de 100%.
En matière de transformation de la noix de cajou, il a relevé que les résultats sont en deçà des attentes car la Côte d’Ivoire occupe le quatrième rang mondial derrière l’Inde, le Vietnam et le Brésil.
Les 24 entreprises de transformation d’anacarde qui exercent sur le territoire ivoirien totalisent une capacité installée de 167.300 tonnes en 2018 contre 90.900 tonnes en 2017.
M. Diomandé a souligné que pour inverser la tendance le Gouvernement avait adopté en Conseil des ministres en décembre 2013, le programme de développement de la transformation d’anacarde qui vise à accroître le taux de transformation du produit à l’horizon 2020.
En plus de ces mesures, a-t-il ajouté, le Gouvernement a adopté pour la campagne 2018 de nouvelles autres dispositions relatives à la facilitation de l’approvisionnement en noix de cajou brute.
A en croire M. Diomandé, ces mesures et actions ont commencé à produire leurs effets, certes, mais ceux-ci restent encore éloignés de l’objectif de la transformation.
Pour lui, il a apparaît nécessaire d’évaluer l’impact des mesures mises en œuvre sur transformation locale de l’anacarde, de mener des réflexions sur leurs opportunités et identifier d’autres actions qui pourraient être plus efficaces pour l’atteinte de l’objectif de la transformation de 50% de la production en 2020, d’où la tenue de ce atelier.