Abidjan, 01 oct 2021 (AIP)- Le Bureau international du travail (BIT), a organisé jeudi 30 septembre 2021 à Soubré un atelier de partage d’expériences et de mise à jour des plans d’actions individuelles et communautaires de 68 paires formateurs issus de la region de Nawa dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture.
Tenu dans le cadre du projet ACCEL Africa (Accélérer l’action pour l’élimination du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement en Afrique), cet atelier, aux dires du coordinateur national du projet, Euphrem N’Dépo Akafou, avait pour objectif de partager et de mettre en commun les améliorations individuelles et communautaires dans les exploitations agricoles conformément aux points d’action de l’approche WIND (work improvement in neightbourhood development) qui est l’amélioration des conditions de vie et de travail à travers le développement de proximité.
L’atelier permettra également de renouveler les plans d’actions individuelles et communautaires qui sont arrivés à échéance en fin septembre.
« En effet, l’analyse des causes profondes du travail des enfants a révélé que l’absence de santé et sécurité au travail est vecteur du travail des enfants. En l’absence de mesure de santé et de sécurité au travail, les enfants en âge de travailler peuvent se retrouver à exécuter des travaux dangereux. Aussi, le manque de mesures de santé et sécurité au travail expose les parents aux accidents de travail qui, en cas d’invalidité, utilisent leurs enfants comme main d’œuvre de substitution », a-t-il expliqué M. Akafou.
Selon lui, c’est pour lutter contre cette cause profonde du travail des enfants que le projet ACCEL Africa promeut l’approche Wind. Ce programme a pour but d’encourager et d’aider les planteurs à prendre des mesures volontaires et peu coûteuses dans l’amélioration des conditions de travail et en même temps accroître la productivité.
« Je suis satisfait des évolutions sur le terrain dans la mesure où on a pu constater nous-mêmes des améliorations au niveau de la manutention et du stockage du matériel avec des rangements d’outils. (…) il y a aussi le contrôle des substances dangereuses, donc pour moi, c’est vraiment une satisfaction parce qu’il a eu du progrès concret pour réduire la vulnérabilité et lutter contre le travail des enfants », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général de la préfecture de Soubré, Okou Paulin, s’est réjoui de l’approche utilisée par le BIT qui permettra, selon lui, de lutter efficacement contre le travail enfants. Il a invité les communautés productrices de cacao à tirer profit des conseils et enseignements reçus dans le cadre du projet.