Dosso, 14 Fév. (ANP) – Après Zinder, Maradi et Tahoua, la caravane de sensibilisation pour des élections libres, transparentes et apaisées que conduit le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga, a eu, ce dimanche 14 février 2021 à Dosso, une séance de travail avec les autorités administratives, coutumières et religieuses, les partis politiques, les organisations de la société civile, ainsi que les jeunes et les femmes de Dosso.
Ces bénéficiaires de ces séances de sensibilisation constituent l’écrasante majorité de la population électorale.
Cette campagne inclusive et interactive de sensibilisation sur le thème ‘’Médiation Institutionnelle et Cohésion Sociale: quel rôle pour le Médiateur de la République’’ est financée par le Programme des Nations Unies pour le Développement et Word Vision.
Il s’agissait au cours de cette rencontre d’échanges d’identifier les pistes de promotion de la paix, de la quiétude sociale et de la symbiose, de préparer les esprits à accepter pour vrais les résultats sortis des urnes.
Il s’agit aussi de promouvoir les comportements exemplaires avant, pendant et après les opérations de vote et d’appeler à la tolérance, le pardon et la coexistence pacifique.
La question de la pandémie de la COVID19 a été également au centre des discussions.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette circonstance le Médiateur de la République a fait un rappel des scrutins qui ont eu lieu le 13 et le 27 décembre dernier.
Après l’euphorie du premier tour, ‘’nous devons élire un président de la république pour les cinq années à venir’’ a-t-il laissé entendre.
Aussi, a notifié Me Ali Sirfi Maïga, ‘’le jeu électoral veut que chacun soit libre de son choix, dans le recueillement le plus complet et la sérénité de l’isoloir’’.
A l’issue de ces élections, a-t-il précisé, ‘’il y aura nécessairement un vainqueur et un perdant, une majorité qui gouverne et une minorité qui contrôle dans le strict respect des lois de la république et des valeurs humaines’’.
Le Médiateur de la République a particulièrement accès son intervention sur les litiges des champs, la gestion des couloirs de passage et d’aires de pâturage et bien d’autres contentieux qui ont, à une certaine époque, exacerbé les passions et divisé les communautés.
Malgré tout, a reconnu Me Ali Sirfi Maïga, ‘’les populations ont, avec le pragmatisme qui les singularise, rétabli la concorde par le dialogue et l’esprit de concession’’.
A Dosso comme partout ailleurs, le Médiateur de la république voit dans ses valeurs ancestrales les signes promoteurs de lendemains meilleurs, des valeurs qui, a-t-il souligné, renseignent sur ‘’nos capacités de communion, de hauteur d’esprit, de dialogue franc, constant, sincère et constructif qui nous assureront une victoire certaine sur les appréhensions que suscitent le scrutin qui s’annonce’’.
Le Médiateur de la République a invité les populations de la région de Dosso à cultiver les initiatives qu’il faut pour des consultations libres et sincères, sans aucune passion, dans la communion des cœurs et des esprits.
Maître Ali Sirfi Maîga a appelé au ‘’professionnalisme et à la stricte impartialité de la presse ainsi qu’au sens de responsabilité des réseaux sociaux, à leur hauteur de vue pour réduire, sinon bannir les prises de position partisanes nocives à la cohésion sociale nécessaire et connue de notre patrimoine culturel commun’’.
Auparavant dans son discours de bienvenue, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso, M. Assoumana Amadou a adressé ses salutations et ses remerciements au Médiateur de la République et à sa délégation pour avoir eu l’initiative d’aller vers les nigériens dans toutes les régions.
C’est, a indiqué en substance le secrétaire général du gouvernorat de Dosso, ‘’une initiative salutaire car nous sommes dans un contexte où le Niger a besoin d’accalmie, de tranquillité et d’apaisement’’.
M. Assoumana Amadou a demandé, enfin, à l’assistance d’être attentive pour écouter le message du Médiateur de la République. Le débat qui a, ensuite, été engagé, a été riche en enseignements.
Rappelons que le 21 février prochain, 7,4 millions de nigériens sont appelés aux urnes élire le futur Président de la République.
