Conakry, 02 Déc. (AGP)- Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a animé dimanche 1 er décembre 2019 une conférence de presse avant le début de la conférence des Nations Unis sur les Changements Climatiques (COP25) prévue du 2 au 13 décembre à Madrid, en Espagne, rapporte un communiqué de l’ONU-Environnement.
A l’entame de ses propos, António Guterres a déclaré qu’il attendait de la 25 e Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP25), que dans les mois à venir les pays puissent faire une démonstration claire d’une ambition et d’un engagement accrus faisant preuve de responsabilité, de leadership.
Abordant les résultats concrets de la réunion, qui comprennent le travail non réalisé lors de la COP24 de l’année dernière à Katowice, en Pologne, Antonio Guterres a estimé que « la COP25 sera en mesure de se mettre d’accord sur les lignes directrices pour la mise en œuvre de l’article 6 de l’Accord de Paris. Cela n’a malheureusement pas été réalisé à Katowice. Cet accord établira une base solide pour la coopération internationale en vue de réduire les émissions et de permettre au secteur privé de jouer un plus grand rôle dans l’action climatique », a-t-il dit.
António Guterres a mis en garde contre l’accélération des impacts du changement climatique et a appelé les gouvernements à faire preuve de plus grande ambition et plus d’engagement pour la cause du climat.
« Les catastrophes naturelles liées au climat deviennent plus fréquentes, plus meurtrières, plus destructrices, avec des coûts humains et financiers croissants. Dans certaines régions du monde, la sécheresse progresse à un rythme alarmant, détruisant les habitats humains et mettant en danger la sécurité alimentaire. Chaque année, la pollution atmosphérique, associée aux changements climatiques, tue sept millions de personnes. Le changement climatique est devenu une menace dramatique pour la santé et la sécurité humaines », a-t-il déclaré.
Monsieur Guterres a poursuivi en décrivant le comportement actuel des hommes sur la nature comme une « guerre contre la nature ». Afin de maintenir les changements climatiques dans des limites gérables, les pays devraient limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030. Telles sont les frontières tracées par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC).
« Jusqu’à présent, les efforts de la communauté internationale pour atteindre ces objectifs ont été tout à fait insuffisants car aujourd’hui, le monde est prêt à produire 120 % plus de combustibles fossiles qu’il n’en faut pour une filière de 1,5 degré. Et pour le charbon, ce chiffre est de 280 %. Mais la communauté scientifique nous dit aussi que la feuille de route pour rester en dessous de 1,5 degré est toujours à portée de main », a-t-il dit.
Faisant allusion au fait que les pays présenteront à la fin de l’année prochaine des plans d’action nationaux révisés sur le climat, qui sont essentiels pour accroître l’ambition climatique pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris en matière de température.
« Il était essentiel d’obtenir des engagements nationaux plus ambitieux, notamment de la part des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, pour commencer immédiatement à réduire leurs émissions à un rythme permettant d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. » Dira monsieur Guterress pour conclure.
