Dakar, 5 mai (APS) – Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) Sénégal et son partenaire Equal Measures veulent amener tous les acteurs de la lutte contre les violences faites aux filles, à parler d’une même voix et à cordonner pour agir de façon efficace, a indiqué mardi à Dakar sa présidente, Anta Fall Basse Konté.
»Nous voulons amener toutes les parties prenantes de la lutte contre les violence faites aux filles à parler d’une même voix, à avoir des données fiables et à coordonner avec les autres partenaires pour pouvoir agir de façon efficace », a dit Mme Konté.
Elle s’exprimait en marge du dialogue national avec les parties prenantes et les décideurs clés sur l’importance des données du genre pour la bonne mise en œuvre des objectifs du développement durable (ODD) pour les filles et les femmes.
Pour elle, »il faut que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice, car c’est quelque chose qu’une seule organisation ne peut pas réussir ».
»FAWE est en partenariat avec Equal Measures 2030 qui nous a aidées à faire un plaidoyer en direction des autorités administratives et aussi il nous a aidées à mettre en place un observatoire de lutte et de veille sur les violences en milieu scolaire dans les régions de Ziguinchor et Sédhiou », a-t-elle indiqué.
Elle a rappelé que cette organisation vient »en appoint à la politique du ministère de l’Education en ce qui concerne l’éducation des filles ».
Mme Konté a par ailleurs appelé »toutes les parties prenantes, la société civile et les partenaires financiers, à venir partager » avec FAWE »les données » qu’il a »recueillies à Ziguinchor et à Sédhiou ».
« Ce qui a été essentiellement retenu pour les obstacles au maintien des filles, c’est les grossesses précoces, les mariages et les travaux domestiques », a indiqué Ndèye Oumoukhairy Sall Diouf.
Selon cette consultante qui a réalisé l’étude sur la situation de la violence basée sur le genre, dans les académies de Sédhiou et Ziguinchor, »la lettre circulaire et la loi sur l’obligation scolaire de 10 ans, la majorité des élèves la méconnaisse ». En revanche, »les parents d’élèves qui ont été représentés, connaissent les textes », a-t-elle relevé.
L’étude portait sur la mise en œuvre de la lettre circulaire sur la gestion des grossesses en milieu scolaire et la loi sur l’obligation scolaire de 10 ans.
DS/ASG/OID