Libreville, 04 Novembre (AGP) – Face à l’agonie des cimetières municipaux de Libreville, et dans l’optique de prévenir leur fin prochaine, de plus en plus de personnes se demandent ce qu’est devenu le projet du cimetière municipal de Bambouchine, annoncé depuis 9 ans.
Le 1er novembre dernier a vu le traditionnel rush des populations pour l’entretien des tombes de leurs parents décédés, même si la fête des morts est normalement célébrée le 2 novembre.
A Libreville, ce moment a été l’occasion de se rendre compte, à nouveau, de l’engorgement des cimetières municipaux de Lalala et de Mindoubé, dans le 5ème arrondissement. Le premier, encastré dans la zone industrielle d’Oloumi, pourrait encore tenir 3 ans, quand le cimetière de Mindoubé est encore exploitable pour 6 ans, selon le directeur des cimetières de la mairie de Libreville, Jérôme Obiang-Ndong.
Dans les faits, pourtant, la saturation est déjà là. L’évidence saute aux yeux de quiconque se rend sur les différents sites. Cette situation soulève à nouveau la question du cimetière municipal de Bambouchine, annoncé depuis 2010.
Qu’en est-il de ce projet de la mairie de Libreville ? N’est-il pas mieux de le finaliser avant la mort définitive de nos cimetières publics déjà à l’agonie ? Autant de questions que se posent les Librevillois, de plus en plus portés à enterrer leurs morts dans les cimetières privés, quel qu’en soient les exigences financières.
Le cimetière municipal de Bambouchine était annoncé pour occuper un espace de 27 hectares, avec une capacité d’accueil de 13 602 tombes. Des services annexes étaient prévus sur le site, à l’instar de la chapelle ardente, du funérarium, de l’atelier de menuiserie, de l’administration, etc.
Les Librevillois ne désespèrent cependant pas de voir aboutir cet ambitieux projet. Lequel devrait permettre à nos morts de reposer dans un espace plus convivial. Car à côté de la surpopulation des cimetières municipaux, gravitent d’autres problématiques telles que l’entretien minimaliste des sites (généralement à la veille des fêtes). Ou encore, le manque d’entretien des tombes par les familles. Lesquelles sépultures finissent bien souvent par céder, à l’épreuve du temps et des intempéries.
AGP/FE/FSS