Libreville, 31 Juillet (AGP) – Le ministre en charge de la Pêche, Biendi Maganga Moussavou, a procédé, le mardi 30 juillet à Libreville, au lancement de l’opération Albacore 4 destinée à la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, après une visite préalable au sein du navire chargé de cette opération nommée «Bob Barker».
Dans le cadre de gestion des ressources naturelles du Gabon et du renforcement des capacités institutionnelles, le ministre en charge de la Pêche a procédé, le mardi 30 juillet à Libreville, au lancement de la quatrième édition de l’opération Albacore qui s’achèvera dans trois ans.
Cette opération a pour but de lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée sans oublier la piraterie maritime des ressources minières et pétrolières.
À cet effet, les agents des administrations de la Pêche, de la Marine nationale et de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont été affectés à bord du navire «Bob Barker», chargé de surveiller les activités dans les eaux gabonaises durant ladite opération.
Ces agents travailleront en étroite collaboration avec les membres de l’équipage de l’Ong américaine, Sea Shepherd, pour effectuer des patrouilles dans les eaux gabonaises. Ces patrouilles auront pour but de veiller au respect des lois et permettront d’assurer la protection et la conservation des milieux vitaux dans lesquels évoluent les thonidés.
«Quand il y a un arraisonnement, la Marine marchande sécurise d’abord le navire. Et ensuite la police de pêche et enfin l’ANPN pour la collecte des données biologiques sur les différentes espèces sensibles au Gabon. En effet, au-delà de la surveillance, il y a également une veille biologique qui se fait à travers le programme des observateurs auquel l’ANPN participe sur les thoniers, mais aussi à bord de ce bateau parce que nous avons des espèces très sensibles comme les requins baleines, les cétacés, les orques dans nos eaux», a expliqué le représentant de l’ANPN, Koumba Kombila.
Selon le ministre Biendi Maganga Moussavou, de 2016 à 2018, l’opération Albacore a permis d’organiser treize patrouilles d’une durée moyenne de 20 jours; 38 bateaux contrôlés et une trentaine arraisonnés.
«Les résultats obtenus à ce jour, portent aussi sur la formation d’une quarantaine d’agents de l’administration des pêches et de la Marine nationale ainsi que des garde-côtes Sao-toméens aux techniques d’abordage, de contrôles, d’ inspections à des fins de recherches d’indices et d’arraisonnement des navires en mer; un meilleur suivi, contrôle et surveillance des zones de pêche et y compris en haute mer; et enfin l’amélioration des connaissances sur le patrimoine biologique de la zone économique exclusive (ZEE sis dans le domaine maritime gabonais sur 213 000 km2 ndlr) y compris les ressources halieutiques», a fait savoir le membre du gouvernement tout en souhaitant avoir de meilleurs résultats cette année.
Pour le capitaine du Navire, Julian Mcgale, cette initiative du Gabon, qui fait aujourd’hui école à d’autres pays, leur a permis de décrocher d’autres marchés notamment au Liberia, en Tanzanie, etc.
Les données mondiales de la pêche montrent que 15 à 40% des produits de la pêche mis sur le marché proviennent des activités de pêche illégale (INN). Et selon la Commission Internationale pour la Conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), la production des eaux gabonaises en 2014 était estimée à plus de 22 000 tonnes et a frôlé le chiffre record de 35 000 tonnes en 2015.
