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Gabon : Démission du recteur de l’Université Omar Bongo


  11 Février      195        Education (7149),

 

Libreville, 11 Février (AGP) – Le recteur de l’Université Omar Bongo, Marc Louis Ropivia a donné ce mardi 11 Février, sa démission au ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou.

«C’est précisément parce que j’approche à grands pas un âge respectable que j’ai décidé de m’épargner le déshonneur d’un combat risible dans lequel tentent de m’entraîner, à travers une certaine presse via des jeunes collaborateurs à la fragilité sociale et morale avérée, des universitaires en quête effrénée de pouvoir dans la sphère politico-administrative de notre pays (que) j’ai décidé de démissionner de ma fonction de Recteur de I’UOB»,  écrit le Recteur de l’Université Omar Bongo dans une lettre dont l’Agence gabonaise de presse a obtenu copie.

Cette démission intervient au lendemain d’une lettre du coordonnateur des affaires présidentielles Noureddin Valentin Bongo adressée au ministre de l’enseignement supérieur et qui évoque «des manquements graves dans la gestion administrative et financière» de l’UOB et «des pratiques peu orthodoxes qui avaient déjà valu à Monsieur Marc Louis Ropivia un rappel à l’ordre de la Cour des comptes relatif à la gestion des inscriptions». Cette situation aurait dû entrainer le retrait systématique de sa candidature au poste de recteur de l’UOB, souligne la lettre au grand dam de ses proches et de certains activistes de la toile qui estiment que cette adresse est une humiliation pour un homme à la probité morale et intellectuelle avérée.

Cette lettre relayée sur les réseaux sociaux et qui défraie la chronique insinue aussi que le recteur «semblerait» contester «publiquement» des récentes nominations par le Conseil des ministres de Aurélie Mombey comme Secrétaire générale de l’UOB, de Mike Ndoumou son adjoint et Joëlle Arlette Edou, directeur de la scolarité et affirme qu’il usurpe les attributions de cette dernière en nommant Patricia Okome Comme Conseiller en charge de la scolarité.

Pour sa défense, le recteur qui voit derrière cette lettre «l’activisme de personnes s’étant clairement opposées» à sa reconduction précise texto que leurs agissements ont eu pour conséquence de retarder de plusieurs mois, la confirmation des personnalités que le ministre avait  proposées à la nomination à l’issue des Conseils d’Administration organisés en juillet 2018, ajoutant que le décret portant nomination des chefs d’établissements du supérieur, article 13, de même que la loi sur les principes fondamentaux de l’enseignement supérieur «accordent la latitude au Recteur désigné de proposer ses collaborateurs aux fonctions académiques. Le but visé par cette disposition est de garantir la cohésion de la gouvernance universitaire».

Marc Louis Ropivia estime que «l’UOB est un enjeu géopolitique national majeur» et que «cette réalité explique la volonté de multiples acteurs, internes comme externes, d’en avoir le contrôle. Quitte à y entretenir un climat de guerre  froide permanente».

Une guerre froide qui selon lui, a pendant longtemps favorisé l’instrumentalisation des étudiants  «à travers une myriade d’associations à caractère identitaire».Une situation qu’il est parvenu à endiguer avec le concours des autorités étatiques et grâce à une prise de conscience manifeste des étudiants dont il est satisfait.

«Je reste à la disposition des autorités compétentes pour rendre compte de ma gestion», indique le recteur qui reste reconnaissant de la confiance au président de la République qui a donné à sa destinée au sein de cette Institution une trajectoire à nulle autre pareille. Marc Louis Ropivia, 69 ans donc à un an de la retraite, se réjouit aussi de boucler les cinquante premières années d’existence de I’UOB, après avoir été de la toute première promotion des étudiants de l’Université nationale du Gabon (UNG) en 1970.

Après un premier mandat de cinq ans, Marc Louis Ropivia, ancien ministre de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, ancien secrétaire général du gouvernement, a été reconduit recteur de l’UOB pour un mandat de trois ans, après avoir sacrifié à un rite de présélection inédit dans l’histoire de l’Université gabonaise qui veut que les candidats au rectorat présentent un projet de gouvernance institutionnelle, conformément aux dispositions du Décret n°00216/PMMESRSFC du 28 juillet 2017 fixant la procédure de désignation des chefs d’établissements publics d’Enseignement Supérieur.

Créée en 1970, avec 225 étudiants,  l’Université Omar Bongo en compte aujourd’hui plus de 30.000.

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