Libreville, 03 Janvier (AGP) – Fort d’un millier de membres, les promotions d’enseignants de 2015 et 2016 réclament la régularisation de leurs situations salariales, et menacent d’entrer en grève dès la reprise des cours, lundi prochain, pour se faire entendre.
Après avoir cumulé «trois à quatre années de travail sans salaires», les enseignants issus des promotions 2015 et 2016 de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et de l’Ecole normale des instituteurs (ENI), rentreront en grève illimitée dès le lundi 07 janvier prochain. Ces derniers l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi matin au sein du ministère de l’Education nationale, à Libreville.
Ce sont près de 1 150 enseignants qui sont concernés par cette situation à travers le pays, d’après le Comité directeur. Lequel a rappelé, par la voix de son porte-parole, Béranger Nyare Ango, que le statut général de la Fonction publique prévoit en son article 78 que «l’agent public a droit à une juste rémunération après service fait». Or, ils ne touchent que des présalaires depuis leurs prises de fonction.
Mieux, a-t-il poursuivi, «dans l’une de ses conférences de presse, le ministre de la Fonction publique indiquait que les mesures d’assainissement des finances publiques ne concernent pas les agents publics dont les dossiers sont en cours de régularisation. Alors nous ne comprenons pas pourquoi nos situations administratives et financières peinent à être régularisées».
Et le jeune Nyare Ango d’ajouter : «Plus grave, nous ne sommes pas pris en compte par l’assurance maladie, faute de matricules solde. Et malheureusement, plusieurs de nos collègues ont perdu la vie de ce fait. Alors que l’article 50 des mêmes statuts stipule que l’agent public a droit à la protection sociale et sanitaire pour lui-même, son ou ses conjoints, ainsi que ses enfants à charge».
Après plusieurs démarches auprès des ministères concernés, et voyant (leurs) conditions de vie devenir de plus en plus insupportables », les enseignants, issus des promotions 2015 et 2016, pourraient n’avoir d’autres choix que de poser leurs craies, pour crier leur colère.