Porto-Novo, 27 Mai (ABP)-Le secrétaire départemental du Synéclos, syndicat affilié à la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), Innocent Winmayi a, dans une interview accordée mardi à l’ABP, invité le président de la République, son excellence Patrice Talon, qui a déclaré placer son nouveau mandat sous le sceau du social lors de son investiture dimanche dernier à Porto-Novo, à poser des actes concrets qui vont l’amener à se réconcilier avec le peuple béninois.
Pour ce syndicaliste, le social est le souhait de tout le monde parce que estime-t-il, « le président a fait son propre bilan et a constaté que les cinq ans passés, sur le plan social, tout n’a pas été reluisant ». A en croire Innocent Winmayi, pour le commun des mortels, quand on parle du social, c’est partagé de l’argent mais en réalité, ce n’est pas cela puisque clarifie-t-il, « c’est plutôt, œuvrer pour que chaque citoyen se retrouve dans son clan social ». Selon le syndicaliste, il y a des actes que le chef de la magistrature suprême va poser et qui vont concourir à la réalisation du vœu émis.
Ainsi donc, décryptant la gestion présidentielle ces cinq dernières années, l’acteur syndical a fait observer que les fonctionnaires n’ont pas connu une augmentation de salaire, les bonnes dames ont vu leur boutiques déguerpies des abords des voix, le climat des affaires a pris un coup et la conséquence directe, souligne-t-il, « beaucoup d’entrepreneurs se sont retrouvés en difficulté et les emplois menacés ». Face à ce tableau obscur, Innocent Winmayi indique que socialement et psychologiquement le travailleur n’est pas équilibré.
Toujours sur le bilan des cinq ans du régime de la rupture, le syndicaliste Winmayi a laissé entendre que l’affaire des microfinances ne prend pas et qu’il urge que le président Talon sache que le Bénin a quitté loin parce que, dit-il, « son prédécesseur a posé des pas géants » mais malheureusement, poursuit-il, « le président Patrice Talon est passé à côté de l’ambition grandissante que le peuple béninois avait nourri en lui ». Occasion donc pour lui de faire le vœu pour que le second mandat dit être placé sous le signe du ‘’social’’, soit une réalité.
Faisant remarquer que les partenaires sociaux ne sont pas aujourd’hui écoutés puisque, dit-il, « quand il prend une décision il l’exécute sans l’avis des partenaires sociaux » le secrétaire départemental du Synéclos a martelé que dans ce contexte les partenaires sociaux vont toujours douter de ses propos et lui-même pour se réconcilier avec son peuple doit commencer par poser des actes concrets.
ABP/CBA/CG
