Conakry, 13 juil. (AGP)- Le ministre de Santé, Colonel Rémy Lama en compagnie du directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, Dr Sakoba Keita (ANSS) et des partenaires techniques et financiers, a animé, lundi 13 juillet à Conakry un point de presse sur la première phase du plan national de riposte contre le covid-19 dans notre pays.
Pour le ministre de la Santé, l’OMS a déclaré le 30 janvier 2020 la maladie à coronavirus comme une urgence sanitaire de portée internationale et depuis le 12 mars 2020, la Guinée a notifié son premier cas de Covid-19. Et quatre mois après, il est temps pour le département de faire le bilan.
De la surveillance épidémiologique mise en place, Cl Rémy Lama a fait état d’un bilan de 32.683 tests effectués à la date du 11 juillet 2020 ; ces tests ont permis de détecter 6141 cas positifs et de traiter 4862 personnes déclarées guéries à ce jour, soit 79.2% de taux.
Les mêmes statistiques font état de 37 décès hospitaliers soit 0,06% des cas positifs et de la volonté de tester 2061 cas contacts.
Sur le plan de la prise en charge des malades, les dispositifs de surveillance mis en place ont permis de diagnostiquer, d’isoler et de traiter les malades. La prise en charge quotidienne des malades s’effectue sur le plan médical et nutritionnel.
Le ministre de la santé a ajouté que : « Le dispositif logistique mis en place nous a permis aujourd’hui de passer de 2 à 9 centres de traitement dont six (6) à
Conakry (Donka, Gbéssia, Kenien, Cammps Alpha Yaya, Nongo, la maison d’arrêt de Conakry) et trois (3) centres de traitement à l’intérieur du pays (Fria, Boké et Kindia). Cette extension nous a permis de passer d’une capacité d’hospitalisation cumulée de 600 à 1200 lits. Notre capacité journalière de test est passée de 250 à 1000 tests par jour ».
En matière de communication, a ajouté le ministre « l’appui des professionnels de la Santé et d’autres acteurs, a permis d’entreprendre des campagnes de sensibilisation sur toute l’étendue du territoire national ; campagnes appuyées par la distribution des masques de protection achetés par le gouvernement à titre préventif. Et sur le plan financier, le coût global du plan national de riposte est estimé à 127 milliards GNF », a conclu le ministre de la Santé devant les journalistes.
Selon Colonel Rémy Lama, la riposte reste encore confrontée à certains défis majeurs comme des contacts perdus de vue qui constituent des risques certains du maintien de la chaine de contamination de la maladie ; la réticence de certains malades à se rendre dans les centres de traitement, le non-respect des mesures barrières par la majorité de la population.