Lusaka, 23/04/2024 -(MAP)- La communauté internationale doit adopter des mesures strictes et promulguer des lois pertinentes pour lutter contre les discours de haine diffusés notamment sur les réseaux sociaux, a indiqué le ministre zambien de l’Éducation, Douglas Syakalima.
«A l’ère du numérique, les plateformes de médias sociaux sont devenues de puissants outils de communication et de connexion. Toutefois, elles sont également utilisées à mauvais escient pour propager des discours de haine et inciter à la violence», a déclaré M. Syakalima lors de la commémoration, ce week-end à Lusaka, du 30ème anniversaire du génocide perpétré au Rwanda en 1994 contre les Tutsis.
Soulignant la nécessité de prendre des mesures décisives pour empêcher que l’histoire ne se répète, il a noté que les discours de haine constituent l’un des facteurs identifiés par les Nations Unies comme étant le moteur qui a permis aux milices hutues de mobiliser leurs forces pour déclencher la guerre de terreur contre les Tutsis.
«Le monde ne peut pas permettre que les discours de haine restent incontrôlés et qu’ils se propagent en ligne ou hors ligne», a-t-il soutenu, mettant l’accent sur l’importance de veiller à ce que la liberté d’expression soit accompagnée de responsabilité.
«Ainsi, des lois strictes doivent être promulguées pour tenir les individus et les organisations responsables de la diffusion de discours de haine sur les plateformes de médias sociaux», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, M. Syakalima a relevé que grâce à un leadership visionnaire, un engagement en faveur de la justice et de la réconciliation, ainsi qu’à la résilience de son peuple, le Rwanda a montré au monde que la guérison et la reconstruction sont possibles, même face à une tragédie aussi dévastatrice.
«Aujourd’hui, alors que nous nous souvenons des victimes du génocide contre les Tutsis, renouvelons également notre engagement à construire un monde où chaque individu est valorisé, où la diversité est célébrée et où les horreurs du génocide sont reléguées aux pages les plus sombres de l’histoire», a-t-il conclu.