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LE FRANC CFA, UNE MONNAIE STABLE ET SOLIDE CONFIRME LE DIRECTEUR NATIONAL DE LA BCEAO


  20 Février      302        Economie (21030),

 

Lomé, 20 fév. (ATOP)- Le directeur national de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique (BCEAO), Kossi Ténou entouré de la conseillère en communication du gouverneur de la BCEAO, Mme Danielle Benoist et de la directrice générale de l’organisation et des systèmes d’information, Mme Aminata Fall Niang a animé, le mardi 19 février à Lomé, une conférence de presse sur le franc CFA qui demeure, selon eux, une monnaie stable et solide.

Le Franc des colonies françaises d’Afrique devenu le Franc de la coopération financière d’Afrique (FCFA) après les indépendances, fait aujourd’hui l’objet de critiques acerbes par les pourfendeurs de cette monnaie. Le débat a été relancé avec les propos de certaines autorités italiennes qui considèrent que le CFA est un outil qui appauvrit les Africains qui l’utilisent. Ces propos ont amené la BCEAO à réagir à travers cette conférence de presse du premier responsable de l’institution au Togo. « Nous avons au regard de l’ampleur que prend ce débat invité la presse pour montrer que le franc CFA est un héritage de l’époque coloniale mais qui a été africanisée (remplacement du personnel français par des Africains et ramener le siège de la banque centrale en Afrique, ainsi que des reformes). Aujourd’hui c’est une monnaie qui est envié de par le monde. Il est une monnaie solide qui assume parfaitement les fonctions qu’une monnaie doit assurer en particulier la fonction de réserve des valeurs et la stabilité des prix qui assurent un niveau d’épargne consistant, les investissements donc la croissance économique », a confié M. Ténou.

S’agissant de la croissance économique, le directeur national de la BCEAO a précisé que « nous avons aujourd’hui un taux de croissance de plus de 6%, depuis 4 à 5 ans nous avons un niveau d’inflation à moins de 2%, nous avons des déficits budgétaires qui sont réduits, un niveau de chômage qui se réduit également entrainant l’élévation du niveau de bien-être ». Il a relevé les politiques économiques que les Etats ont menées et qui leur a permis d’avoir des performances au-delà de ce qu’ils constatent dans certains pays en Afrique au sud du Sahara.

A cet effet, M. Ténou déplore qu’on puisse dire que le FCFA est source de sous-développement des pays utilisateurs. « Ceux qui tiennent ces propos sont des personnes qui sont en réalité contre le FCFA. Nous pensons qu’il y a beaucoup de personnes aujourd’hui qui disent des choses sur le FCFA mais qui ne savent pas exactement comment fonctionne le mécanisme que nous avons à la banque centrale. C’est une monnaie solide, qui n’est pas figée, par conséquent nous sommes ouverts aux réformes qui sont possibles et en temps opportun nous en parlerons », a-t-il poursuivi.

Les échanges avec les journalistes ont également porté sur les réserves de change. Pour M. Ténou, le débat sur les réserves de change « c’est un débat qui montre une méconnaissance du mécanisme que nous avons puisque les réserves de change que nous avons ce sont des réserves qui ont leur contrepartie dans l’économie ». Il a expliqué qu’on ne peut pas indéfiniment créer de la monnaie à partir de la même quantité de réserves de change, soulignant que le compte d’opération qu’ils ont au niveau du trésor français est un compte qui enregistre 50% de leurs réserves de change. Le directeur de la BCEAO a fait valoir que ces 50% sont utilisées par la banque centrale pour faire les payements extérieurs, donc le solde de ce compte n’est pas un stock mais un flux. Cela s’explique, dit-il, par le fait qu’à tout moment la banque a la latitude d’utiliser ces réserves de change de la banque centrale pour faire des payements.

Le directeur national de la BCEAO a demandé aux utilisateurs du CFA de comprendre qu’ils ont une monnaie africaine dont ils doivent être fiers, qui est utilisée par plus de 120 millions de personnes qui lui font confiance déclarant qu’elle assure la stabilité des prix à travers la politique monétaire que la banque centrale mène. « Ce n’est pas la monnaie qui assure la croissance et le développement. Il faut d’abord une politique économique et la monnaie n’est là que pour assurer la stabilité », a conclu M. Ténou 

Pour Mme Benoist, le fonctionnement de la banque est indépendant de la France. La controverse cache des enjeux qui n’ont rien à avoir avec l’économie. Elle a dit que « Quitter le terrain économique pour aller sur terrain politique et idéologique ne saurait justifier l’action des détracteurs du franc CFA qui pensent que cette monnaie asservit les Africains. La banque est ouverte à toute personne qui voudrait faire des propositions concrètes allant dans le sens des réformes».

La conférence de presse a été précédée par la projection d’un film documentaire relatif à l’historique du Franc CFA de la colonisation à nos jours. Ce film retrace comment les pionniers de cette monnaie unique ont risqué leur vie pour rendre la banque centrale totalement africaine. Il décrit également la vie et l’œuvre du premier gouverneur noir de la BECEAO, Abdoulaye Fadiga

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