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LES BIBLIOTHÉCAIRES INVITÉS À INTÉGRER LES LANGUES NATIONALES DANS LEUR TRAVAIL


  18 Janvier      31        Arts & Cultures (3104),

 

Dakar, 17 jan (APS) – La présidente de la Fondation de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Mariétou Ndiongue, a estimé, vendredi, que les bibliothécaires, archivistes et documentalistes devaient s’ouvrir aux langues nationales dans leur travail pour le bénéficie d’une grande partie de la population.

’’Les bibliothécaires dans le cadre de leur formation classique savent cataloguer, traiter les ouvrages, les mettre en valeur et les exploiter pour les besoins du public, malheureusement dans ces bibliothèques, les langues nationales sont très peu considérées et c’est un problème sérieux’’, a-t-elle relevé.

Mariétou Ndiongue s’exprimait lors de l’ouverture à l’UCAD 2 d’un atelier de renforcement de capacité en lecture et écriture wolof de bibliothécaires et autres professionnels de l’information documentaire.

Cet atelier est organisé par l’Association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (ASBAD) en partenariat avec l’Institut Goethe de Dakar.

‘’Si on considère qu’une bibliothèque est créée et aménagée pour répondre aux besoins d’informations des populations, mais aussi, aux besoins d’éducation, de formation et de culture, on ne peut pas ne pas se poser la question dans quelle langue on doit promouvoir ces activités’’, estime Mariétou Ndiongue.

Pour elle, si on commet l’erreur de continuer d’organiser tout notre système d’information autour du ‘’français, langue étrangère’’, alors ‘’on marginalise’’ une bonne partie de la population.

‘’Au moins 80 % de la population est illettrée en français donc des gens qui ne peuvent accéder à l’information moderne qu’à travers des langues connues. Ces populations marginalisées par rapport au savoir sont exclues du processus de développement’’, souligne Mme Ndiongue, ancienne présidente de l’ASBAD.

Partant du fait qu’une connaissance ne peut être diffuse et acceptée et assimilée qu’à partir d’une langue, les bibliothécaires, dit-elle, sont ainsi interpellés.

‘’Comment faire pour qu’ils maitrisent ses langues et promouvoir cette production littéraire où il y a de plus en plus d’auteurs qui écrivent des contes, des romans et des ouvrages de vulgarisation scientifique en wolof, pulaar, sérère, etc)’’, s’interroge-t-elle.

Les bibliothécaires, fait valoir Mariétou Ndiongue, doivent être en mesure de recenser, identifier, cataloguer et assurer la promotion par des activités la production littéraire en langue nationale pour leur donner la place qui leur revient dans les bibliothèques surtout celles du public et du scolaire.
La linguiste Adjaratou Sall de l’Institut fondamentale d’Afrique noire (IFAN), chargée de la formation, a insisté sur les règles grammaticales du wolof dans l’écriture et la lecture.

‘’Les bibliothécaires doivent classifier les documents, les lire et les écrire, il faut une certaine méthodologie pour y arriver’’, dit-elle.

L’Institut Goethe se dit prêt à accompagner d’autres initiatives de ce genre dans d’autres langues sénégalaises s’il est saisi.

Philip Küppers, son directeur estime que sa structure s’engage dans ces sujets importants liés à la diversité des cultures, au patrimoine matériel et immatériel dans ce contexte post colonialisme.

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