Kinshasa, 13 mars 2019 (ACP).- Les incidents tragiques intercommunautaires du territoire de Yumbi, dans la province du Mai-Ndombe (Nord-Ouest de la RDC) seront à l’ordre du jour de la 40è session du Conseil des droits de l’homme de mars à Genève, a indiqué mercredi à Kinshasa, la porte-parole de la Monusco, Florence Marchal au cours de la conférence de presse des Nations Unies.
La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Mme Leila Zerrougui prendra part au dialogue interactif sur la RDC organisé à cette occasion. Mme Zerrougui séjourne actuellement à New-York dans le cadre des discussions relatives au renouvellement du mandat de la Monusco, à terme le 31 mars prochain. Une session du Conseil de sécurité se tiendra le 18 mars au cours de laquelle des représentants des autorités congolaises prendront part.
Le rapport final d’une enquête, rendu public mardi sur les événements malheureux du 16 au 18 décembre 2018 à Yumbi font état d’au moins 535 morts. Le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme qui a publié cette enquête des attaques menées sur quatre sites fait savoir que ces dernières ont été planifiées et exécutées avec le soutien des chefs coutumiers et pourraient constituer des crimes contre l’humanité.
Des affrontements entre les Banunu et les Batende ont fait 111 blessés dans les cités de Yumbi, Bongende et Nkolo II. On estime à 19.000 le nombre des personnes déplacées à cause de la violence, dont 16.000 ayant traversé le Fleuve Congo pour se rendre en République du Congo, rappelle-t-on.
ACP/FNG/Kayu/DNM/Wet/KJI