Lomé, 24 jan. (ATOP) – Les principaux acteurs impliqués dans les préparatifs de la présidentielle ont pris part, les 23 et 24 janvier à Lomé, à un atelier de mobilisation pour la tenue d’une élection apaisée au Togo.
L’atelier est conjointement organisé par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et la Commission de la CEDEAO. Il a réuni les organes de gestion de l’élection, les représentants du gouvernement, les Forces de défense et de sécurité (FDS), la société civile, les membres de l’opposition, des médias et des responsables des organisations de femmes et des jeunes. La finalité est de renforcer la cohésion sociale pendant et après le scrutin dont le premier tour est prévu le 22 février prochain. Il s’agissait aussi de permettre aux acteurs d’échanger sincèrement, ouvertement et de façon constructive dans le seul but de préserver l’intérêt et l’unité nationale, de consolider la paix et de renforcer la stabilité dont le Togo a besoin pour réaliser ses ambitions de développement.
Les participants ont suivi la présentation du Code de bonne conduite des FDS pour la sécurisation des élections et adopté le Cadre de collaboration et l’Agenda commun Civils et FDS au Togo. La rencontre a été ponctuée des panels et des travaux de groupe.
Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi, a rassuré de l’engagement du gouvernement à respecter les dispositions légales qui permettront d’arriver à une élection présidentielle crédible, libre, transparente et apaisée. Il a fait le point de l’état d’avancement des préparatifs du premier tour de l’élection, qui va de la révision des listes électorales au tirage au sort du positionnement des candidats sur le bulletin unique de vote en passant par la convocation du corps électoral et la publication de la liste définitive des candidats (au total 7) retenus par la Cour constitutionnelle.
D’après lui, les prochaines étapes sont notamment l’ouverture de la campagne électorale le 6 février et le vote par anticipation des forces de défense et de sécurité le 19 février. Le ministre a par ailleurs remercié les Nations Unies pour cette réunion, la énième du genre dans le cadre de l’élection de 2020 et la CEDEAO pour son engagement aux côtés du gouvernement dans le même cadre.
Pour le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, Ibn Mouhamed Chambas, les Nations Unies et la CEDEAO sont résolument préoccupées par l’escalade continue de la violence au Sahel et le risque de son expansion vers les pays du Golfe de Guinée. Il a indiqué que le Togo inaugure la série de six élections qui vont se tenir cette année en Afrique de l’ouest. A l’en croire, les élections réussies et apaisées sont toujours les fruits d’une bonne préparation conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur dans le pays et la conjugaison des efforts et la volonté de tous. « J’en appel aux acteurs politiques afin qu’ils privilégient les moyens pacifiques de dialogue et de non-violence et les recours légaux offerts par la loi dans le règlement de tous contentieux électoraux qui pourraient découler des élections du 22 février. La sous-région et le monde entier observent le Togo », a dit M. Chambas.
Pour le coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Togo, Mama Damien, aujourd’hui, le Togo est au sein d’une sous-région confrontée aux défis de l’extrémisme violent, ainsi le pays n’est pas à l’abri de ces phénomènes qui prospèrent le plus souvent sur les terreaux de déchirements et de conflits internes. Il a souligné que les entrepreneurs des terreurs et de l’insécurité profitent des moments de fragilité, notamment pendant les périodes électorales pour déstabiliser la cohésion et détruire les piliers de la paix. « Ce contexte nous impose un devoir de vigilance collective pour éviter l’intrusion des forces du mal pendant les élections présidentielles», a souhaité M. Mama.
