Kinshasa, 25 mai 2019 (ACP).- La notion sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur bancaire a été expliqué par la responsable du département de conformité de la Banque commerciale du Congo (BCDC), Jolie Mbala, lors d’une conférence qu’elle a animée samedi à l’intention des auditeurs internes congolais au Centre Interdiocésain de Gombe.
Pour Mme Mbala, l’auditeur doit dans son évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme vérifier s’il existe une personne chargée de la lutte contre ce problème. Et d’ajouter que cette personne doit être expérimentée dans le secteur bancaire et ayant une personnalité et une indépendance fonctionnelle.
La responsable du département de conformité de la Banque commerciale du Congo (BCDC) a fait savoir que l’auditeur doit aussi regarder si l’institution est dotée des procédures régulièrement mises à jour et conformes à la loi et aux instructions de la Banque Centrale du Congo(BCC). Il doit également s’assurer que des règles de mise en œuvre efficace des procédures en matière de sanctions et aussi de l’existence d’un programme de formation du personnel.
L’auditeur est appelé à relever les opérations anormales déclarées au département de conformité et associer la personne responsable de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme à une équipe expérimentée en cette matière, a précisé Mbala.
L’importance de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
A une question, elle a par ailleurs indiqué qu’il est important de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme pour éviter au pays la mauvaise réputation qui peut lui faire perdre les investissements étrangers.
A cet effet, elle a fait savoir qu’il faut passer par la prévention du système financier contre l’infiltration des réseaux criminels pour mettre fin aux antivaleurs et préserver les revenus de l’Etat, avant d’énumérer les phases du blanchiment des capitaux notamment le placement, l’empilage et l’intégration.
Selon lui, le blanchiment des capitaux consiste à dissimuler l’origine des fonds « sales », le noircissement des capitaux, ²quant à lui, dissimule la destination de fonds « propres ». Tandis que le financement du terrorisme est le fait de fournir, de collecter, de réunir ou de gérer par des moyens directs ou indirects des fonds, a indiqué Mme Mbala.
Cette activité a été organisée par l’Institut des auditeurs internes du Congo (IIA Congo). Cette conférence de l’interdiocésain a été précédée par une autre qui était organisée sur l’initiation à la gestion des risques, « Cas de la cartographie des risques» à l’immeuble Reine de la paix de Gombe.