Dakar, 24 nov (APS) – José Mário Vaz, le président sortant de la
Guinée-Bissau candidat indépendant à sa propre succession est
largement battu dans son propre bureau de vote au quartier Plaza du
centre-ville qui jouxte le palais présidentiel par le candidat du
PAIGC Domingoes Simoes Preira, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Sur un total de 305 votants, le candidat du parti historique, l’un des
favoris du scrutin, a obtenu 204 voix. Il est suivi par l’autre favori
de la compétition électorale le candidat du Mouvement pour
l’alternative et la démocratie (MADEM) avec 40 suffrages qui lui sont
favorables.
Le président truste à la troisième place avec un maigre score de 29
voix. Une tendance qui se dessine dans la ville de Bissau où le Parti
africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert semble
régner sans partage.
Les résultats de l’étranger et surtout ceux des huit autres régions de
l’intérieur sont attendus pour se faire une idée claire sur les
premières tendances en attendant la publication des résultats
provisoires officiels par la Commission nationale électorale (CNE)
prévue dans 48 heures.
Au total, 761 676 électeurs sont répartis dans 3 139 bureaux de vote
localisés dans 29 circonscriptions électorales situées dans les huit
régions de l’intérieur de la Guinée Bissau et la capitale Bissau
appelée le secteur autonome.
190 observateurs sont déployés par la communauté internationale pour
superviser le vote. La CEDEAO et l’Union africaine principales
organisations de supervision des opérations de vote ont déployé
chacune 60 observateurs, les Etats Unis d’Amérique 47 et le Comité des
pays de langue portugaise (CPLP) 23.
12 candidats prennent part à cette élection présidentielle dont
l’issue pourrait être décisive pour la stabilité
politico-institutionnelle.
Depuis son indépendance en 1974 la Guinée-Bissau a connu seize
tentatives de coups d’Etat, quatre putschs dont le dernier en 2012 en
plus d’une longue série de remaniements gouvernementaux débouchant sur
une instabilité politique même si c’est pour la première fois qu’un
président termine son mandat en Guinée-Bissau.