Rabat, 04/11/2022 (MAP) – Des participants à une rencontre consultative, organisée vendredi à rabat, ont plaidé en faveur de la signature et la ratification du protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo).
Présidée par la vice-présidente du Comité technique spécialisé sur le genre de l’Union africaine, Peace Regis Mutuuzo, avec la participation d’une délégation de l’Union africaine, à l’invitation de l’organisation « Jossour Forum des Femmes Marocaines », coordinatrice de l’événement, cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une campagne visant à appeler les pays, qui ne l’ont pas encore fait, à signer et à ratifier le protocole de Maputo.
A l’ouverture des travaux de la rencontre, la présidente de la commission régionale des droits de l’Homme Casablanca-Settat, Saadia Wadah, a indiqué que le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) constitue un partenaire essentiel dans cette campagne, ajoutant qu’au regard de ses compétences, le CNDH ne pourrait que soutenir toutes les dynamiques liées à la promotion des questions des droits de l’Homme et des droits des femmes en particulier.
Par ailleurs, elle a relevé que parmi les missions du CNDH figurent l’encouragement du pays à signer et à ratifier ces conventions régionales et internationales qui ambitionnent de promouvoir les droits de l’Homme, précisant que « notre participation à cette rencontre est expliquée par nos rôles respectifs ».
« Le contenu du protocole de Maputo ne diffère pas beaucoup de notre travail actuel en ce sens », a poursuivi Mme Wadah, notant qu’il est conforme à l’orientation du Maroc en matière de protection des droits et d’interdiction de la discrimination à l’encontre des femmes, un droit consacré par les dispositions de la Constitution de 2011.
Pour sa part, Peace Regis Mutuuzo a fait remarquer que toute transition sociale réussie demeure tributaire de l’appui du système de sauvegarde des droits des deux sexes.
De son côté, la directrice du Bureau Afrique «Equality Now», Faiza Jama Mohamed, a fait observer que le Maroc œuvre à développer son arsenal juridique relatif aux femmes et à la famille.
Dans une déclaration à la MAP, Rhizlane Benachir, membre fondateur de Jossour FFM, a fait savoir que cette initiative va de pair avec la dynamique enclenchée par le retour du Maroc à l’Union Africaine.
Adopté en juillet 2003 à Maputo, le protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique est entré en vigueur en novembre 2005 après avoir obtenu les 15 ratifications requises. Il s’agit d’un instrument des droits de l’Homme qui aborde les principaux problèmes auxquels sont confrontées les femmes et les filles en Afrique, en énonçant des dispositions pour promouvoir leur droit à la vie, à l’intégrité et à la sécurité de la personne, à la dignité, à la santé et aux droits reproductifs, outre le droit à la sécurité alimentaire et à un logement décent.