Kigali, 13/11/2018 (MAP) – Les responsables politiques et décideurs réunis à l’occasion de l’ouverture de la 5è édition de la Conférence internationale sur la planification familiale (CIPF) ont appelé, lundi soir à Kigali, les gouvernements du monde entier à œuvrer davantage pour améliorer l’accès et la qualité des services de la planification familiale.
Cette rencontre internationale, placée sous le thème « Investir pour des rétributions durables », a été lancée par la première Dame du Rwanda, Mme. Jeannette Kagame, avec une participation massive de la communauté de la planification familiale, dont des décideurs, des scientifiques, des chercheurs, des acteurs associatifs et des étudiants.
Intervenant à cette occasion, le premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, a plaidé pour un accès universel aux services de santé en matière de reproduction et de planning familial, invitant chaque citoyen dans le monde à contribuer à la réalisation de ce noble objectif.
« Les services de santé en matière de planification familiale constituent un moyen efficace pour améliorer la vie des femmes et des enfants », a souligné le premier ministre, ajoutant que « la planification familiale ne concerne donc pas uniquement la gente féminine, mais ça nous concerne tous ».
Il a, ensuite, exhorté les 3000 participants à cette manifestation, co-organisée par la fondation Bill and Melinda Gates et le ministère de la Santé de la République du Rwanda, à partager leurs expériences et les meilleures pratiques en matière de planification familiale en vue d’identifier les étapes à suivre pour garantir des services de santé de qualité à 120 millions de femmes supplémentaires dans le monde d’ici 2020.
« Notre politique place les femmes et les filles au centre de nos préoccupations. Soyons tous les champions des droits de la gente féminine », a déclaré de son côté la ministre canadienne du Développement international, Marie-Claude Bibeau.
« Unissons tous nos efforts pour assurer un accès de qualité aux services de santé et de la planification familiale afin de permettre aux femmes du monde de mieux planifier leurs familles et leur avenir », s’est-elle exclamée.
D’après les organisateurs, le choix du Rwanda comme pays hôte « découle des réalisations du pays dans le domaine de la planification familiale et d’un engagement fort pour assurer un avenir sain, prospère et durable à sa population ».
Le Rwanda a connu une augmentation spectaculaire du taux de prévalence des méthodes contraceptives modernes entre 2000 et 2015 et une baisse de l’indice synthétique de fécondité qui a passé de 6,1 en 2000 à 4,2 en 2015, selon le ministre rwandais de la Santé.
L’utilisation de méthodes contraceptives modernes est passée de 10% en 2005 à 45% en 2010, pour ensuite augmenter légèrement à 48% en 2015.
Au cours des dernières années, le Rwanda a investi dans son réseau d’agents de santé communautaires (ASC) en menant des campagnes de communication pour stimuler la demande et le changement de comportement et en dispensant des formations sur les méthodes contraceptives.