Kpalimé, 22 oct. (ATOP) – Une quarantaine de leaders paysans et techniciens d’organisations de producteurs forestiers et agricoles (OPFA) et des faitières accompagnatrices du Togo, du Ghana et de Madagascar ainsi que des facilitateurs du mécanismes Forest and Family Facility (FFF), participent du 21 au 26 octobre à Kpalimé, à la deuxième phase de l’atelier de formation sur les outils d’Analyse et Développement des Marchés (ADM).
Cette deuxième phase est organisée par la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et de Producteurs agricoles (CTOP) dans le cadre de l’initiative de restauration du paysage forestier africain (AFRI 100). Elle a reçu l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) avec le soutien de la GIZ au profit du Togo et de Madagascar. La formation s’inscrit dans la mise en œuvre du mécanisme forêts et paysans, lancé le 12 avril 2019 dans le but de créer des paysages résilients face au changement climatique et d’améliorer les moyens d’existence avec les organisations de producteurs forestiers et agricoles (OPFA) comme acteurs clés du changement.
L’objectif de cet atelier est de contribuer au renforcement de l’entrepreneuriat et de l’accès aux marchés ; aux instruments financiers au moyen de chaînes de valeurs équitables et de services de développement commercial au sein des OPFA. Il s’agit de renforcer les capacités des coopératives agricoles et les faîtières accompagnatrices sur les outils de l’approche « Analyse et le Développement des Marchés (ADM) ». La finalité de ces assises est de contribuer au renforcement de l’entrepreneuriat et à l’accès aux marchés ainsi qu’aux instruments financiers au moyen de chaînes de valeurs équitables et de services de développement commercial au sein des Organisations de Producteurs Forestiers et Agricoles.
Les participants vont plancher au cours de travaux sur l’estimation de la profitabilité d’une entreprise ; l’élaboration d’un plan d’action financier des entreprises et sur la rédaction du plan d’affaires d’une entreprise. Ils auront à élaborer un plan de suivi de leurs plans d’affaires en vue de la mise en place de leurs entreprises.
La phase première de cette formation a permis aux participants d’acquérir les premiers outils pertinents d’analyse de marchés et d’élaborer un plan de travail pour la collecte de données et d’informations devant servir à l’élaboration des plans d’affaire à la phase2.
Pour le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin, les acquis de cette formation permettront aux participants de développer de véritables entreprises coopératives au sein de leurs organisations respectives. « Cette formation, dit-il, contribuera à l’atteinte des objectifs du Mécanisme Forêts et Paysans à travers la création de paysages résilients face au changement climatique et à l’amélioration des moyens d’existence des Organisations de Producteurs Forestiers et Agricoles », a-t-il dit.
« La pertinence du thème de la formation et votre dévouement, démontré par votre présence ici, dénotent de votre engagement à contribuer au changement de paradigme voulu par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, qui, à travers l’axe 2 du Plan National de Développement (PND), veut mobiliser tous les acteurs, y compris les organisations paysannes, autour du développement des chaines de valeurs agricoles » a relevé le préfet.
Le président du conseil d’administration de la CTOP, Olou Adara Ayéfoumi s’est dit convaincu d’avoir des résultats intéressants, tout comme à la phase 1, vu l’engagement et la qualité des participants ainsi que l’expertise du formateur. Il a précisé que toutes les dispositions sont prises pour assurer les bonnes conditions de travail.
Le représentant de l’équipe FFF/FAO à Rome, Magnus Grylle a souligné qu’il se réjouirait s’il dans quelques mois après la formation, l’un des participants a pu investir et créer de petites entreprises coopératives dans leur pays. Il s’est dit rassuré qu’à travers ces ateliers, l’Afrique disposera des compétences capables de créer et de donner de l’emploi à leurs compatriotes. « Je veux que des gens soient capables de travailler et d’être en mesure de faire face aux dépenses de leurs enfants, d’être autonomes et d’avoir des opportunités afin de démarrer une activité prometteuse, méthodologique, d’analyse et de développement des marchés » a souligné M. Magnus Grylle.
Le représentant de la FAO au Togo, Aboudoumisamilou Issifou, a relevé qu’il s’agit par cette formation, de permettre aux producteurs agricoles de prendre en compte les questions forestières et les dimensions environnementales dans leurs différentes spéculations. Il s’agit aussi, selon lui, de leur donner l’occasion d’améliorer leurs moyens d’existence, d’avoir des compétences à la base leur plan d’affaires. Il a souhaité que les producteurs soient eux-mêmes porteurs de leurs projets afin de pouvoir vendre leurs business plans et solliciter des financements pour développer leur entreprise.
