Porto-Novo, 22 nov. (ABP)-Au détour d’un atelier d’expression dénommé « feu de joie », organisé dans le cadre de la semaine de santé, des jeunes filles mères déscolarisées et adolescentes de 15 à 17 ans de Gouandé, ont exposé vendredi, au psychologue Alexis Ganlalo, les problèmes psychiques et psychologiques qui handicapent leur avenir.
« Mes oncles ont voulu me donner en échange pour le mariage, ce que j’ai refusé avec le soutien de mes géniteurs et depuis lors je ne sens hanter par les mauvais esprits », a confié en larmes, une des filles lors de cet atelier d’expression.
Au nombre de 10 et réunies autour d’un feu de bois, elles ont confié chacune au psychologue, les problèmes de vie qu’elles estiment avoir un impact négatif sur leur équilibre social et surtout leur avenir.
Des problèmes familiaux, aux croyances d’envoûtement et de malédiction en passant par des pesanteurs socioculturelles, notamment les phénomènes d’échanges de filles entre les familles et la maternité précoce sous crainte de la mort, les réalités évoquées par ces filles mères et adolescentes étaient aussi complexes que transversales.
A travers une démarche thérapeutique propre au psychologue, Alexis Ganlalo a redonné confiance à ces jeunes filles. « Vous êtes maître de votre destin, ne laissez en aucun cas une croyance quelle qu’elle soit, culturelle ou identitaire, ou encore mieux une personne vous faire douter de vous-même », a fait comprendre le psychologue, à ces filles désemparées en quête de repère.