Kinshasa, 14 juillet 2019 (ACP).- La réponse à l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) fera l’objet d’une réunion de haut niveau ce lundi 15 juillet à Genève en Suisse, à l’initiative du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé vendredi le magazine ONU Info.
Cette réunion a pour but de mobiliser encore une fois la communauté internationale pour venir à bout de la flambée d’Ebola en RDC.
Pour la porte-parole de l’OMS, Fadela Chaib, «il est important d’organiser cette réunion et c’est bien d’écouter les acteurs sur place, notamment les autorités congolaises».
Cet événement qui sera présidé par Dr Tedros et Mark Lowcock, respectivement directeur général de l’OMS et chef des affaires humanitaires de l’ONU, connaitra également la participation du Dr Oly Ilunga, le ministre de la Santé de la RDC et de son homologue chargé de la Solidarité et des Affaires humanitaires, ainsi que celle de Rory Stewart, secrétaire d’État au développement international du Royaume-Uni.
Le directeur général adjoint de l’OMS chargé des interventions d’urgence, Ibrahima Socé Fall, actuellement à Beni, et le coordonnateur des interventions d’urgence des Nations Unies pour la lutte contre Ebola, David Gressly, interviendront par vidéo-conférence depuis la RDC.
Tous ces acteurs comptent sur cette réunion de Genève pour mobiliser d’autres bailleurs de fonds et d’autres acteurs. «C’est le moment de travailler encore une fois, de galvaniser encore une fois tous les efforts de la communauté internationale pour arriver à bout de cette flambée d’Ebola en RDC», a dit Mme Chaib.
L’OMS précise toutefois que la réunion de lundi ne sera pas en soi une conférence d’appel de fonds, mais plutôt une conférence pour parler de la réponse et des ressources financières qui sont indispensables pour finir le travail, et aussi mobiliser davantage la communauté internationale.
Une augmentation sensible de cas d’Ebola à Beni et Mabalako
L’épidémie d’Ebola dans les provinces congolaises du Nord-Kivu et de l’Ituri « s’est poursuivie au cours de la semaine du 1er au 7 juillet 2019 avec une intensité de transmission similaire à celle de la semaine précédente », indique l’OMS dans son bulletin épidémiologique publié jeudi dernier.
Si l’agence onusienne fait état d’une baisse du nombre de nouveaux cas dans « les anciens points chauds, tels que les zones de santé de Butembo, Katwa et Mandima », il y a eu néanmoins une augmentation du nombre de cas à Beni et une incidence élevée continue dans certaines zones de la zone de santé de Mabalako.
Ces tendances ont été d’ailleurs confirmées par un récent rapport établi par le ministère congolais de la santé. «Si aujourd’hui on ne finance pas totalement la réponse, demain on aura peut-être une épidémie d’Ebola beaucoup plus difficile à contrôler. Nous ne pouvons pas avoir sur les bras une flambée beaucoup plus importante», a mis en garde Mme Chaib, porte-parole de l’OMS.
Pour toutes les agences onusiennes, l’objectif est aussi de rappeler l’importance de disposer des fonds pour financer les opérations en RDC, mais aussi «la préparation des pays limitrophes afin qu’ils puissent se préparer, former leur personnel, pouvoir contrôler tous les contacts».
