Brazzaville, 12 Mars (ACI) – Au total 352 élèves des établissements de l’enseignement général et technique de Brazzaville ont suggéré aux pouvoirs publics de mettre en place des postes de police dans chaque établissement, pour éradiquer la délinquance qui sévit en milieu scolaire.
Ces derniers ont fait cette suggestion le 11 mars au lycée de la ‘’Révolution’’ situé dans l’arrondissement 5, Ouenze, lors d’une causerie-débat avec le haut-commissaire à la Justice restaurative, à la prévention et au traitement de la délinquance juvénile, M. Adolphe Mbou-Maba, placée sous le thème «Un environnement scolaire sans violence».
Organisée dans le but de recueillir des avis des élèves sur le phénomène des violences en milieu scolaire, afin que l’école retrouve ces lettres de noblesse, cette rencontre s’est déroulée en présence des acteurs du système éducatif et des autorités politico-administratives.
A cette occasion, ces élèves ont proposé également la mise en place des agents de la force de l’ordre dans des points stratégiques où se déclenchent les bagarres inter-écoles, l’attribution d’un numéro d’identification à chaque élève, la prise des sanctions disciplinaires à l’encontre des élèves inciviques et le renforcement du personnel de surveillance pour sécuriser davantage les établissements scolaires.
«Nous sommes fatigués de vivre ces agressions. Parfois, nos vies sont en danger, car il y a des morts. Qu’en est-il de la loi qui requiert le renvoi de tout élève indiscipliné ? Il y a trop de laxisme, puisque les bagarres se déroulent devant les édifices publics», a déclaré un élève du lycée du ‘’5 février’’ qui, comme ses collègues, a souhaité que l’Etat prenne en compte leurs propositions.
Ayant pris bonne note des propositions des élèves, M. Mbou-Maba a souligné la nécessité d’instaurer un dialogue permanent entre les responsables administratifs et le corps enseignant, les élèves et les parents d’élèves, et de promouvoir le respect du règlement intérieur et des autres textes qui régulent le système éducatif.
Aussi, il s’est engagé à organiser des cérémonies de réconciliation entre les écoles. «Nous allons répertorier tous les écoles qui ont des différends avec d’autres établissements», a-t-il dit, précisant que ce processus va commencer avec les lycées ‘’Révolution’’ et ‘’5 Février’’.
Ces derniers temps, les élèves se livrent au banditisme avec l’organisation des bagarres opposant les apprenants des établissements techniques à ceux de l’enseignement général. Les conséquences à terme de cette crise de valeurs sont entre autres l’échec en masse et le décrochage scolaire.
